L’adage qui dit que les mauvaises habitudes sont mal a bien raison. La récente étude menée par des chercheurs américains le prouve. Il semblerait que pendant une période de stress importante notre corps renforcerait nos habitudes qu'elles soient bonnes ou mauvaises. On ne se laisse donc pas forcément aller quand on stresse, mais on intensifie les petites manies quotidiennes (grignotages, pratique d’un sport régulier)… De quoi donner envie de revoir sa routine.
Ce sont les futurs candidats du baccalauréat qui vont être heureux, bien que cela dépende de leur routine. En effet, d’après une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology, nos habitudes seraient renforcées en période de stress.
Qui dit stress ne dit pas forcément changement de rythme
Apparemment le stress que l’on peut vivre en pleine période de révision d’un important examen ou après une longue procrastination renforcerait nos habitudes. Sans nous en rendre compte notre organisme intensifierait notre petite routine quotidienne.
Il ne faut donc pas croire que la perte de contrôle que provoque le stress sur notre vie induit forcément un laisser-aller. Par exemple en période d’examens, on imagine souvent que le repas d’un étudiant sera à base de nourriture rapide et de café comparé à d’habitude. Cela serait faux et dépendrait uniquement de la routine habituelle de chacun.
Une raison supplémentaire pour supprimer les mauvaises manies
Les chercheurs de l’université of Southern California ont analysé le comportement de 65 étudiants pendant dix semaines.
Plusieurs habitudes ont été dévoilées, les chercheurs ont ainsi pu voir que les élèves qui manquaient de sommeil ou étaient stressés habituellement, sont encore plus stressés et fatigués qu’à l’accoutumé en période de stress. Ils l’expliquent surtout par le fait que les étudiants n’ont plus assez d’énergie pour en créer de nouvelles.
Une autre mauvaise habitude qui s’intensifie concerne la nourriture, les étudiants habitués à se nourrir de façon peu équilibrée (un petit déjeuner à base de donuts par exemple) verront leurs assiettes se remplir encore plus de malbouffe durant les examens. A l’inverse, les plats équilibrés pris par d’autres étudiants seront encore plus sains à l’heure des grandes révisions.
Même sous la pression, nos habitudes perdurent
Et ce n’est pas le temps limite qu’impose parfois les deadlines ou les révisions qui empêcheront les habitudes de perdurer pendant un stress. Les lecteurs assidus d’un journal continueront toujours tout autant de le lire même si un important travail les attend après. Et cela ne touche pas plus les érudits que les sportifs, ceux qui ont l’habitude de pratiquer un sport avant d’aller dormir le feront encore plus pendant une période stressante.
Alors en plus de gérer son stress, avoir une vie saine et équilibrée de base nous aiderait à nous sentir mieux pendant ces moments d’anxiété. On peut donc remettre en question ses propres habitudes de vie et tenter d’en adopter des plus productives et bénéfiques. Les chercheurs se penchent donc sur la question de comment créer ces bonnes habitudes.
Pour eux, une habitude se crée lorsqu’on cherche quelque chose à faire de facile, répétitif et qui puisse intégrer une routine quotidienne.
Sources : La Dépêche