Mardi, c'est la rentrée pour 7 millions d'élèves de primaire. Mais parmi eux, c'est une rentrée pas comme les autres qui s'annonce, puisque 25 % des élèves vont expérimenter la réforme des rythmes scolaires de Vincent Peillon. La capitale est notamment concernée par cet essai.
Il paraît que c'est une vraie révolution : les enfants qui passent cette année à la semaine de quatre jours et demi devront dorénavant se rendre à l'école le mercredi matin et pourront assister à des ateliers financés par les communes le soir après la classe. Reste néanmoins que les modalités de cette réforme diffèrent fortement d'un endroit à un autre puisque ce sont les communes qui vont encadrer l'emploi du temps des élèves.
À Paris, le maire PS Bertrand Delanoë a fait partie des premiers à vouloir cette réforme. Organisation atypique, les activités y seront réparties sur deux après-midi, le mardi et le vendredi, de 15h à 16h30. Et ce ne sont autres que les enfants qui choisiront leurs activités. À partir de mardi, les animateurs de la ville de Paris se chargeront des enfants, qui seraient 95 % à prendre part aux ateliers.
Ainsi, les enfants pourront choisir parmi les 7 000 ateliers proposés, ce qui n'empêche pas toutefois un certain nombre de parents de rester sceptiques, redoutant le manque de diversité des activités offertes et les trop grandes disparités d'une école à une autre.
Un facteur d'ouverture et de lutte contre les inégalités
Quoiqu'il en soit, l'adjointe à la vie scolaire à Paris est confiante : pas moins de 1 500 animateurs ont été formés pour mettre en place la semaine de quatre jours et demi. Et chacun des ateliers a été mûrement réfléchi pour convenir aux enfants. Ce nouveau système devrait même selon elle faire office de facteur d'ouverture et de lutte contre les inégalités.
Il faut savoir, en effet, que seuls 30 % des enfants parisiens fréquentent des centres de loisirs, alors qu'ils pourraient désormais être 95 % à profiter des ateliers. Un changement dans les écoles qui pourraient bien avoir une répercussion durable pour les élèves, notamment en termes de découverte.
Si le ministre de l'Éducation Vincent Peillon ne nie pas l'envergure du chantier en cours, la mise en place de cette semaine de quatre jours et demi, grâce au rétablissement d'une demi-journée de classe le mercredi matin, est selon lui la meilleure façon d'améliorer les résultats scolaires sur le long terme.
Mise en place des rythmes scolaires : où et quand ?
Afficher Bilan du SNUipp-FSU : Mise en place de la réforme des rythmes scolaires. 2013 ou 2014 ? sur une carte plus grande
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Sources : education.gouv, mairie de Paris