D'après les chiffres de l'Insee dévoilés mercredi 30 octobre, les salaires ont augmenté de 2,3 % en 2011. Mais en tenant compte de l'inflation de 2,1 %, la hausse véritable n'est que de 0,2 %.
Non, il n'y a décidément pas de quoi sauter au plafond. En 2011, les salaires des Français se sont relevés de 0,2 %. Et le salaire net mensuel pour un temps plein, qu'il s'agisse d'une personne travaillant dans le privé ou le secteur public, a atteint en moyenne 2 130 euros cette même année. C'est 2,3 % de plus qu'en 2010, d'après une étude rendue public par l'Insee mercredi 30 octobre. Mais si l'on tient compte de l'inflation (2,1 %), les salaires n'ont monté que de 0,2 % en comparaison à 2010, année au cours de laquelle ces derniers n'avaient progressé que de 0,5 % (contre 1,2 % en 2009).
Cependant, ce sont les revenus des ouvriers qui auraient enregistré la hausse la plus significative (+2,1 % en 2011). Attention toutefois, souligne l'Insee : cette augmentation est relative dans la mesure où les licenciements observés dans le secteur de l'industrie et de la construction ont surtout touché des salariés peu qualifiés et peu rémunérés. Ce qui a conduit en toute logique à augmenter le salaire moyen des salariés ayant gardé leur emploi.
À noter que les cadres ont pour leur part vu leurs salaires baisser de – 1,5 %, à l'exception de la finance et des assurances (0,6 %).
L'écart homme-femme encore considérable
En dépit d'une légère réduction enregistrée depuis 2008, l'écart de salaire entre les hommes et les femmes reste toujours important. Ainsi, en 2011, une salariée touchait en moyenne 19,3 % de moins que son homologue masculin (-0,5 point par rapport à 2010). Une baisse relative entre autres à l'augmentation du nombre des cadres chez les femmes salariées, mais qui s'explique aussi dans la mesure où leurs salaires ont moins chuté que ceux des hommes.
Toujours d'après l'Insee, en 2011, le salaire médian était de 1 712 euros net, soit une somme quasi identique à 2010 (+0,1 %). Enfin, les 10 % des salariés les moins bien rémunérés ont touché un salaire mensuel net inférieur à 1 170 euros : la hausse est de 0,3 % en comparaison à 2010. Quant aux 10 % les mieux payés, ils ont perçu plus de 3 400 euros (+ 0,5 %), et les 1 % les plus riches plus de 7 817 euros (en baisse de 0,1 %).