Une société bretonne a découvert que l’hémoglobine du ver marin possède un pouvoir oxygénant cinquante fois plus efficace que celle des êtres humains.
L’arénicole est un ver marin surtout présent sur la côte Atlantique, et constitue souvent un appât très efficace pour les pêcheurs. Mais contre toute attente, la société bretonne Hemarima lui a découvert d’autres usages : le sang de l’arénicole possèderait naturellement un pouvoir oxygénant exceptionnel.
Un "transporteur d’oxygène universel"
Le pouvoir oxygénant de l’arénicole viendrait principalement de son hémoglobine. Chez le ver marin, cette molécule chargée de transporter l’oxygène dans le sang est cinquante fois plus efficace que chez les humains, et présente l’avantage d’être extracellulaire – elle peut donc être transfusée à tous les groupes sanguins.
Préservation des organes et pansements thérapeutiques
La start-up Hemarima se sert ainsi du sang de l’arénicole pour élaborer de nombreux produits thérapeutiques et industriels. Parmi ces produits, certains sont destinés à la préservation d’organes : l’hémoglobine du ver marin permettrait en effet d’oxygéner les greffons, ce qui réduirait les risques de rejet de greffe.
L’hémoglobine de l’arénicole permettrait également de créer des pansements thérapeutiques qui, par un apport ciblé d’oxygène, seraient en mesure de soigner des plaies comme des ulcères du pied diabétique ou encore des escarres.
À terme, il serait enfin possible de mettre au point des doses d’hémoglobine en poudre, capables d’être transfusées sans problème de typage sanguin, et ce alors qu’il manque 100 millions de litres de sang par an pour satisfaire les besoins de la population mondiale.
Sources : Sciences et Avenir, Pratique.fr