La moitié des Français de plus de 30 ans est en surpoids : 56,8% des hommes et 40,9% des femmes. C’est ce que révèlent les premiers résultats de l'enquête Constances, publiés le 25 octobre dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire.
16% de la population française serait obèse
L'étude Constances est un programme de recherche mené par l’Inserm et la Caisse nationale de l’Assurance Maladie des travailleurs salariés, qui rassemble les données relatives à la santé de plus de 110.000 Français. Cette enquête a porté sur les données de santé de près de 29.000 participants, âgés de 30 à 69 ans. Selon ces premiers chiffres, près de 16% de la population globale serait obèse. Enjeu de santé publique, l'obésité a pour conséquence une augmentation de la survenue de nombreuses pathologies, dont les maladies cardio-métaboliques (dyslipidémies, diabète de type 2, hypertension artérielle) ou articulaires.
Les hommes plus en surpoids que les femmes
Près d’un Français sur deux serait en excès de poids, avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25. L'obésité définie par un IMC supérieur à 30, toucherait près de 16 % de la population (15,8% pour les hommes, 15,6% pour les femmes). Parmi les hommes, 41% d’entre eux ont un excès de poids. Ce taux tombe à 25,3% chez les femmes. En revanche, celles-ci sont plus touchées par l'obésité abdominale (tour de taille supérieur à 94 cm pour les hommes et à 80 cm pour les femmes) : 48,5% sont concernées contre 41% pour les hommes.
Des taux d'obésité plus élevés chez personnes âgées
Les taux d'obésité pour les 30-39 ans sont de 10,4 % pour les hommes et 11,4 % pour les femmes. Ces taux augmentent avec l'âge. Les plus de 60 ans présentent les taux d’obésité les plus élevés : 20,8% pour les hommes et 18,8% pour les femmes.
Les foyers modestes davantage touchés par l'obésité
On dénombre un peu plus de 30% d’obèses parmi les femmes ayant un revenu mensuel inférieur à 450 euros. Ce pourcentage chute à 7% parmi celles qui disposent d’au moins 4 200 euros. Cet écart se retrouve chez les hommes, mais de façon beaucoup moins spectaculaire, avec une fourchette de 18,7% à 9,1% d’obèses selon les ressources financières.
Et de grandes disparités selon les régions
Par ailleurs, les données recueillies permettent d’identifier les régions où la prévalence de l’obésité est la plus forte. Paris est ainsi le département le moins touché par l’obésité, avec une prévalence de 10,7 %. Le Nord (25,6 %) et la Meurthe et Moselle (22,9 %) sont les départements où la prévalence de l’obésité est la plus élevée.
Sources : europe1.fr ; 20minutes.fr ; sante.lefigaro.fr