Le syndrome du choc toxique – ou SCT – est une infection grave et potentiellement létale due à l’introduction dans la circulation sanguine d’une toxine bactérienne. Dans le cas du syndrome lié aux règles, ou choc toxique staphylococcique d’origine menstruelle (CTS-M), il s’agit de la toxine TSST-1 produite par un staphylocoque doré. Cette infection peut se produire suite à un mauvais usage des protections périodiques utilisées par les femmes durent leurs menstruations.
Le choc toxique lié aux règles refait surface dans l’actualité, suite au drame vécu par le mannequin américain Lauren Wasser, victime du choc toxique et amputée d’une jambe en 2015. Identifié et décrit à la fin des années 1970 aux États-Unis, ce syndrome reste rare : le CTS-M ne touche qu’1,4 femme âgée de 13 à 24 ans sur 100 000, en moyenne. Toutefois, de par ses conséquences potentiellement dramatiques, il est important de le connaître en détail et de savoir comment s’en prémunir. Découvrez dans cet article 3 gestes indispensables à mettre en œuvre pour éviter le choc toxique menstruel.
Ne transigez pas sur l’hygiène
L’hygiène est la première des protections ! Raison de plus pour ne jamais transiger sur cet aspect. Lavez-vous consciencieusement les mains avant d’envisager de poser ou changer une protection périodique Ce geste simple permet de limiter les risques d’infection, dont ceux liés aux staphylocoques. Lorsqu’on utilise un tampon ou une coupe menstruelle (également appelée coupelle ou « cup »), ce geste est donc totalement obligatoire. De plus, si vous optez pour la cup, n’oubliez-pas de la stériliser avant chaque utilisation.
À noter : se laver parfaitement les mains, c’est bien, mais ça ne sert à rien si vous ne les séchez pas correctement ! N’oubliez pas cette étape essentielle !
Respectez la durée d’utilisation indiquée
Pour éviter la prolifération des bactéries et limiter le risque de CTS-M, changer de protection régulièrement est fondamental. Le choc toxique est en effet causé par l’accumulation de liquide « piégé » par la protection, qui constitue un environnement de choix pour le développement des bactéries donc, à terme, de la toxine. Dans le cas d’un tampon ou d’une cup, vous devrez en changer toutes les 4 à 6 heures et, en tout état de cause, ne jamais dépasser les 8 heures.
Pour la nuit, l’utilisation de serviettes hygiéniques est recommandée. D’une manière plus générale, si vous le pouvez, essayez d’alterner l’utilisation de tampons et de serviettes.
Choisissez la bonne protection
Tampon, serviette, protège-slip, éponge, cup, diaphragme : l’offre en termes de protections périodiques est assez large pour couvrir tous les besoins. Les protections « externes », comme les serviettes, sont peu susceptibles de mener à un CTS-M, tandis que le risque est plus important en ce qui concerne les tampons. Il existe souvent plusieurs variantes d’un même produit : préférez la capacité d’absorption minimale liée à votre flux, car une protection trop absorbante augmente le risque de multiplication des bactéries.
Quoiqu’il arrive, n’utilisez jamais un tampon ou une coupe quand vous n’avez pas vos règles : ils ne sont pas adaptés à cet usage et vous augmentez les risques d’infection !