D'après une étude rendue publique par la revue Menopause, les femmes qui mettraient au monde leur dernier enfant après 33 ans vivraient plus longtemps que les autres. Un phénomène qui serait surtout dû à la génétique.
Voilà une étude qui pourrait bien rassurer nombre de femmes pressés par leur entourage : d'après des chercheurs de l'Université de Boston, les femmes ayant leur dernier enfant entre 33 et 37 ans auraient pas moins de deux fois plus de chance de dépasser les 95 ans, à l'inverse de celles accouchant leur dernier avant 29 ans. Pour arriver à un tel résultat, par ailleurs publié le 25 juin dans la revue américaine Menopause, les scientifiques ont passé au crible les données démographiques d'une sélection de 462 femmes, parmi lesquelles 311 ont atteint ou dépassé les 95 ans, et 151 décédées plus tôt. À noter qu'à l'origine, la base de données du National Institute of Aging (NIA) utilisée devait servir à analyser l'influence de la transmission génétique d'une génération à l'autre.
Une grossesse après 33 ans, le signe d'une bonne santé génétique
Faut-il en conclure que la grossesse est la clé de la longévité ? Les choses ne sont pas si simples : il faut penser cette observation sous l'angle d'une prédisposition génétique. Ainsi, la faculté d'enfanter après 33 ans serait la preuve que l'appareil reproducteur de la femme vieillit lentement, tout comme le reste de son corps.
Reste toutefois que cette conclusion ne remet pas pour autant en question les recommandations classiques aux futures mamans. D'ailleurs, une étude suédoise avait récemment abaissé de 35 à 30 ans l'âge à partir duquel la première grossesse serait plus risquée pour la mère et l'enfant. En France, aujourd'hui, l'âge moyen du premier enfant pour une femme est 28 ans, contre 24 ans dans les années 1960.