Les cotons-tiges en plastique représentent près de 1,2 million de tonnes de déchets par an. Même s’ils sont déjà alarmants, ces chiffres ne tiennent pas compte des produits jetés dans la cuvette des toilettes. La nouvelle loi sur la biodiversité interdira ainsi la vente de ces cotons-tiges aux particuliers à partir de 2020.
La vente de cotons-tiges en plastique aux particuliers sera bientôt interdite en France, suivant la nouvelle loi biodiversité. Il s’agit d'une mesure écologique visant à réduire ce type de déchet. Néanmoins, les produits destinés à un usage médical restent autorisés. Comment changer les habitudes des consommateurs ?
Polluants insoupçonnés
Les cotons-tiges figurent parmi les produits à usage unique du quotidien. De ce fait, ils sont utilisés en très grande quantité et représentent un important volume de déchets. Pourtant, ces produits en plastique se dégradent lentement et sont néfastes pour l’environnement. Les utilisateurs ont par ailleurs tendance à les jeter dans les toilettes. Cette mauvaise habitude contribue à former des bouchons dans les égouts, engendrant des frais de curage de plus de 3 millions d’euros.
Lors de fortes pluies, les cotons-tiges ne peuvent plus être filtrés par les stations d’épuration et sont répandus dans le milieu aquatique. En 2015, l'association Surfrider Foundation a ainsi retrouvé plus de 16 000 bâtonnets en polyéthylène sur les plages et dans les cours d’eau. Face à ce phénomène, la loi biodiversité française interdira les cotons-tiges en plastique à usage domestique à partir du 1er janvier 2020. Cette règlementation épargne pour l’instant les produits à usage médical. Les consommateurs devront ainsi se tourner vers d’autres accessoires pour se curer les oreilles.
Les alternatives aux cotons-tiges
Les cotons-tiges sont prévus pour le nettoyage du pavillon et ne sont pas supposés être enfoncés dans l’oreille. Ce geste inconsidéré risque de créer des bouchons de cérumen et d’altérer l’audition. Pour les inconditionnels des cotons-tiges, les modèles en plastique peuvent notamment être remplacés par des bâtonnets réutilisables ou en papier, biodégradables. Des versions bio existent également, permettant de réduire l’impact écologique. Le consommateur peut ainsi se tourner vers des labels comme Bio équitable, Fairtrade, Ecocert, Ange Bleu, GOTS, etc.
Le cure-oreille et l’oriculi se présentent comme des alternatives intéressantes aux cotons-tiges. Ces objets sont munis d’un petit “grattoir” en forme de cuillère à leur extrémité. Ces accessoires sont simples à utiliser et permettent d’enlever l’excès de cérumen en toute sécurité. Ils sont disponibles en pharmacie et dans les magasins écologiques. En cas d’excès de cérumen, les médecins conseillent de se tourner vers les sprays, de préférence naturels.