À l’avenir, les restaurants seront peut-être tenus d’afficher une couleur spécifique afin d’illustrer leur conformité aux normes sanitaires. Un texte encadrant un tel dispositif va être étudié ce jeudi au Parlement.
Un smiley vert pour un restaurant respectant les normes sanitaires, un orange pour mettre en évidence un problème à ce niveau, et un rouge dans le pire des cas. D’ici peu, les établissements de restauration pourraient se retrouver dans l’obligation d’afficher des couleurs signalant leur qualité d’hygiène. Ce qui déplait à bon nombre de professionnels du secteur.
À quoi va servir un tel dispositif ?
En pratique, la Direction générale de l’alimentation (DGAL), qui passe au crible les assiettes françaises pour évaluer leur sécurité, compte ajouter des smileys dans les restaurants en fonction du respect des normes sanitaires. Une façon d’informer les clients et de pousser les restaurateurs à améliorer l’hygiène. De cette façon, la DGAL souhaite atteindre un objectif double : informationnel et pédagogique.
Comme l’a expliqué la DGAL, certains pays et villes ont déjà appliqué ce type de système, à l’instar entre autres du Danemark, de Shanghaï et de New-York. À ce titre, la DGAL entend mettre en place un test dans le courant de l’année 2015, en choisissant dans un premier temps une région ou un département.
Cette mesure doit cependant encore faire l’objet d’une adoption à l’occasion du vote définitif par le Parlement de la Loi d’avenir de l’agriculture, ce jeudi. Une mesure qui s’inscrirait dans le cadre du principe de mise en transparence des résultats des contrôles réalisés par la DGAL, aussi bien dans l’industrie que la restauration commerciale.
Ce qu’en pensent les restaurateurs
Le syndicat de l’hôtellerie et de la restauration (Synhorcat), par l’intermédiaire de son président Jean-Pierre Chedal, a souligné qu’une telle décision risquait de stigmatiser un certain nombre de restaurants. Selon lui, un contrôle n’est qu’un aperçu de la réalité à un instant T. Et d’ajouter, sans nier l’importance des contrôles, que la stigmatisation, à l’heure où la conjoncture est toujours défavorable au secteur, n’est pas une bonne idée.
À noter toutefois que la restauration rapide se montre quant à elle moins réservée sur cette question. Mais les représentants de syndicat s’accordent à dire que les obligations commencent à s’amonceler dans les restaurants, avec notamment le "Fait Maison" et la liste des allergènes présents dans les plats servis.
Pour leur part, les ministères concernés réfléchit à quelle fréquence se feront les contrôles. Une chose est sûre, quoi qu’il en soi : les restaurants ne pourront pas bénéficier du smiley vert pendant dix ans sans vérification.
Sources : radins, francetvinfo