D'après un bilan de la Sécurité routière qui fait état de 3 250 personnes tuées, le nombre de morts liés à des accidents de la route a chuté de 11 % en 2013 en comparaison à 2012. C'est le plus bas niveau historique depuis la mise en place du premier décompte de décès sur les routes.
Pas moins de 400 vies ont été épargnées par rapport à 2012, comme l'a indiqué le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, lundi 20 janvier. Alors que le nombre de tués sur les routes avait déjà enregistré une baisse hors norme en 2012 (- 8 %), celui-ci s'est de nouveau affaissé de 11 % en 2013. Résultat, le bilan annuel s'élève à 3 250 personnes tuées. Rappelons que le pic de mortalité routière a eu lieu en 1972, avec 18 000 personnes tuées.
Malgré la réussite des mesures appliquées ces dernières années, Manuel Valls a rappelé qu'il était exclu de s'arrêter en si bon chemin. Ainsi, l'objectif est de passer sous la barre des 2 000 morts d'ici dix ans. À noter cependant que le ministre de l'intérieur n'a pas donné son avis sur la potentielle baisse de a vitesse autorisée, entre autres sur l'ensemble des routes secondaires (aujourd'hui fixée à 90 km/h).
La vitesse (25 %) et l'alcool (20 %) sont les deus facteurs les plus courants dans les accidents mortels. On retrouve par ailleurs parmi les principales causes les refus de priorité (14 %) et la conduite sous l'emprise des stupéfiants (4 %).
Une baisse de la mortalité généralisée
Le taux de mortalité des 18-24 ans sur les routes – l'une des priorités du gouvernement – a chuté de 10 %. Celui des motocyclistes, de 3 %.
Le recul le plus considérable concerne la mortalité des voitures de tourisme (- 14 %).
Alors que la tendance était à la hausse en 2012, celle des cyclistes a baissé de 8 % mais reste plus élevée qu'en 2010.
Le nombre de piétons tués sur les routes a également baissé (- 7 %).
De manière générale, les accidents mortels ont reculé de 6,6 %, au même titre que celui des personnes hospitalisées (-4,7 %).
Toutefois, le mouvement n'est pas le même pour les poids lourds, au sein desquels le nombre de tués a augmenté de 9 %. Le nombre important d'accidents en décembre n'y serait pas étranger.
Comment expliquer une telle baisse ?
La Sécurité routière estime que les nombreuses campagnes de communication choc y sont pour beaucoup, de même que la mise en place des premiers radars mobiles et de conditions météo peu engageantes et incitant peu aux déplacements de loisir. Enfin, l'augmentation du prix du carburant a permis de privilégier l'écoconduite.
Pour 2014, Manuel Valls a fait savoir qu'un comité interministériel de la sécurité routière se chargera d'examiner les éthylotests dans les voitures. Et en sus de l'augmentation des campagnes de prévention, une partie des 4 097 radars répartis en France métropolitaine et en outre-mer devrait faire l'objet d'une modernisation.
Source : securite-routiere.org