Les Français, de plus en plus enclin à l’adoption d’un régime alimentaire équilibré, sont encore loin d’accorder une attention similaire à son niveau d’activité physique. L’Ansee a passé ces dernières années à pointer du doigt la sédentarité grandissante chez les Français. Un rapport récent, portant sur le niveau d’activité physique de la population, livre des données inquiétantes collectées par l’agence sanitaire.
Au même titre que l’alimentation et les soins médicaux, la pratique régulière d’une activité physique est essentielle à la qualité de vie de l’Homme. Il s’agit là d’un fait connu de tous qui, malgré tout, demeure largement négligé. La population est majoritairement inactive, sur le plan physique, un défaut qui contribue à l’augmentation du taux de mortalité et à la dégradation de la santé publique générale. Les détails.
Sédentarité et manque d’activité règnent en maître
Un corps qui bouge peu est un corps exposé à de grands risques de détérioration rapide de la santé. Depuis l’enfance, il nous est constamment rappelé de veiller à pratiquer une activité physique régulière. Pourtant, selon l’Ansee, seuls 5% de la population française prendrait ce constat au sérieux. Les 95% restants souffrent, quant à eux, d’un sérieux manque d’activité physique, largement en deçà des niveaux recommandés. Cette négligence, qui promeut un mode de vie sédentaire, n’est cependant pas sans effet sur la santé. En se passant d’une activité physique convenable, cette part de la population se prive d’une protection optimale contre les troubles cardiovasculaires et certains cancers. En cumulant sédentarité et manque de pratique sportive, un tiers des adultes français s’expose inconsciemment à des risques d’obésité et d’hypertension, souvent sous-diagnostiquée.
Un schéma récurrent chez les femmes et les moins diplômés
Dans son étude portant sur la progression de la sédentarité chez les Français, l’Ansee souligne une certaine disparité entre certaines catégories de personnes. Une corrélation est notamment établie entre un niveau d’activité physique réduit et le niveau d’étude des sujets. Selon toutes vraisemblances, les adultes les moins diplômés sont plus enclins à une qualité de vie sédentaire, au même titre que les personnes âgées de 18 à 44 ans. Ces derniers auront, de ce fait, tendance à passer plus de temps sur leurs écrans, à raison de 8 heures ou plus par jour, que le reste. Les constats sont tout aussi alarmants du côté féminin de la population française. Toujours d’après l’Ansee, les femmes sont plus de 70% à afficher un niveau d’activité physique insuffisant. En comparaison, 42% des hommes souffrent du même cas.
Une menace non négligeable pour la santé publique
En plus de souligner le niveau alarmant du manque d’activité physique, le récent rapport de l’agence sanitaire appelle à la prise d’initiative des autorités publiques. En effet, l’atteinte des objectifs en termes de réduction globale de la sédentarité doit nécessairement passer par la promotion collective d’une meilleure qualité de vie. La mise en place d’un environnement propice à l’évolution des comportements individuels entre notamment dans ce cadre. Vue sous cet angle, la nouveauté chinoise qui consiste à pédaler en mangeant un burger semble moins loufoque qu’au premier abord.