Le ministre des Finances, Michel Sapin, a évoqué mercredi un certain nombre de mesures dans Le Parisien/Aujourd’hui en France. Parmi elles : l’interdiction de payer plus de 1 000 euros en espèces. Une décision qui s’intègrerait notamment à un dispositif de "lutte contre le financement du terrorisme".
Michel Sapin veut abaisser l’autorisation de régler en liquide dans le cas de sommes importantes. Objectif : lutter contre le financement du terrorisme. Le Parisien souligne que le ministre des Finances souhaite pour cette raison s’adonner à une vraie chasse à l’argent liquide et ainsi limiter son utilisation.
Concrètement, le ministre veut interdire les paiements en espèces de plus de 1 000 euros. Rappelons que jusqu’à présent, les consommateurs français avaient la possibilité de payer jusqu’à 3 000 euros en liquide pour régler leurs achats. L’idée serait de faire tomber cette somme à 1 000 euros. À noter que dans le cas des non-résidents, à savoir les touristes étrangers, le plafond de versement en liquide recule également : de 15 000 euros, il passerait à 10 000 euros. Une décision qui se verrait appliquée à compter du 1er septembre 2015. Partant du principe que les paiements en liquide favorisent le blanchiment, le ministre rappelle que les retraits importants seront surveillés avec vigilance.
Les banques misent à contribution
Le ministère de l’Économie a d’autre part invité les banques à signaler obligatoirement le moindre mouvement de fonds ou comportement suspect. En pratique, un seuil de déclaration automatique a été mis en place à cet effet. Dorénavant, tout retrait ou dépôt dépassant 10 000 euros par mois sera signalé à Tracfin, le service du ministère de l’Économie en charge de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il faudra toutefois attendre le 1er janvier 2016, pour laisser le temps aux établissements bancaires de modifier en conséquence leurs systèmes informatiques. Enfin, les bureaux de change exigeront une pièce d’identité aux personnes souhaitant échanger plus de 1 000 euros de devises.
Toujours dans la même optique, les capitaux passant par le fret devront nécessairement être déclarés à la douane.