Un ingénieur américain issu de Harvard a mis au point une imprimante 3D dotée de roues et capable de résorber les imperfections d’une surface plane avec le bon matériau.
À première vue, l’appareil a des faux airs de voiture télécommandée, mais ne vous fiez pas à son aspect rudimentaire. D’une longueur de soixante-cinq centimètres, le dispositif n’est non pas une voiture mais un AddiBot, à savoir un Additive manufacturing robot. Pour faire simple, il s’agit d’une imprimante 3D sans fil montée sur roues. Partant du principe que les imprimantes 3D disposent d’une latitude se limitant à leur surface interne, Robert Flitsch, l’inventeur d’AddiBot, a rendu possible leur mobilité. De quoi permettre à l’appareil d’interagir sur des surfaces sans limite ou presque.
Lancée il y a deux ans, cette initiative concernait au départ des prototypes d’imprimantes 2D mobiles, soit des imprimantes traditionnelles à encre interagissant sur des surfaces de papier étendues. Mais l’ingénieur d’Harvard a choisi d’en faire de même avec une imprimante 3D installée sur un robot mobile. Sans fil, le dispositif est notamment à même d’ajouter de l’eau glacée dans les fissures d’une patinoire pour la combler. Et pour cause : la machine intègre un système maintenant l’eau à une température tout juste supérieure à 0°C, afin qu’elle reste liquide. D’autre part, la machine dispose d’une caméra repérant les trous dans la glace. C’est ainsi que l’eau gèle aussitôt dès sa projection sur la glace.
Prometteuse, cette invention a entraîné la création de la société éponyme Addibots. Les applications d’un tel appareil sont nombreuses, et Robert Fitsch envisage déjà de l’utiliser pour boucher les nids de poule des routes. L’idée serait alors d’acheminer du bitume via le réservoir de l’imprimante mobile. En outre, les personnes participant au projet considèrent qu’en dehors de la réparation de routes, la construction serait aussi possible avec des matières diverses comme les fibres de carbone. Affaire à suivre.
Sources : atelier.net, levif