Une édition limitée du livre culte de Marcel Proust “À la recherche du temps perdu” vient de sortir aux éditions des Saints-Pères. Cette reproduction des trois carnets Moleskine inédits de l’auteur donne dans l'insolite. Elle révèle en effet que ce dernier envisageait de décrire une biscotte plutôt qu’une madeleine.
“La madeleine de Proust” est devenue un cliché désignant la résurgence soudaine d’un souvenir à cause d’un événement déclencheur. L’ouvrage “À la recherche du temps perdu” tiré des carnets personnels de Marcel Proust indiquerait pourtant que la fameuse madeleine n’aurait pas dû être la référence pour cette expression.
Madeleine ou biscotte, un choix cornélien
D’après Jessica Nelson, éditrice et cofondatrice de la maison d’édition des Saints-Pères, des dizaines de milliers de pages ont été épluchées avant de mettre la main sur l’origine de “la madeleine de Proust”. Dans son ouvrage, l’écrivain évoque en effet le goût de la madeleine imbibée de thé.
Jean-Paul Enthoven, coauteur du “Dictionnaire amoureux de Marcel Proust”, décrypte cette scène anthologique du livre. Dans “Du côté de chez Swann”, l’auteur est ramené à ses souvenirs d’enfance à cause du goût d’une madeleine trempée dans du thé que lui a offerte sa mère. D’après ce qui a pourtant été découvert dans les carnets, Proust ne pensait pas à cette pâtisserie en particulier. Une tranche de pain grillé lui était venue à l’idée au départ. Par la suite, il envisageait de remplacer cette dernière par une biscotte, avant de finalement opter pour la pâtisserie moulée dans une coquille Saint-Jacques que nous connaissons tous.
Selon Jessica Nelson, les trois cahiers inédits sortis dernièrement permettent de retracer le parcours ayant amené Proust à choisir la madeleine à la place de la biscotte.
Sources : lefigaro, bigbrowser