Si vous êtes inquiet au sujet de l’épuisement des ressources alimentaires : rassurez-vous, il nous reste encore des arbres ! Une récente étude dévoile que la chair du bois pourrait bien intégrer nos assiettes dans les années à venir. Alors qu’on a souvent tendance à se demander de quelle manière la population future, estimée à 9 milliards d’humains en 2050, se nourrira, cette étude apaisera peut être les consciences…
Inquiet d’une probable pénurie alimentaire, Perceval Zhang, chercheur en Virginie s’est intéressé au cas de la cellulose, qui compose la chair du bois. Publiée dans le Proceedings of the National Academy of Sciences, cette étude explique comment nous pourrions peut être nous retrouver à manger du bois dans quelques années.
De la cellulose vers l’amidon
La cellulose, qui constitue la chair de bois, est utilisée essentiellement pour produire de la pâte à papier ou du textile.
Le chercheur a comparé les assemblages de molécules de la cellulose et de l’amidon un glucide contenu dans les féculents. Ces deux glucides possèderaient un assemblage de molécules semblables.
C’est par un réassemblage de cellules qu’il est parvenu à transformer l’amidon en cellulose et inversement. Grâce à un cocktail d’enzymes, les scientifiques ont réussi à changer la cellulose en une poudre proche de l’amidon.
En 2050 : 9 milliards de bouches à nourrir
Alors, même si la recette en cas de pénurie alimentaire semble plutôt comestible, l’étude précise qu’il y’a un souci de quantité : seulement un tiers de la cellulose iraient droit dans nos assiettes, le reste, changé en glucose, permettant seulement la production de plastique.
Mais le chercheur de l’Université Polytechnique de Virginie reste optimiste : avec 100 milliards de tonnes de cellulose chaque année on obtiendrait 4,5 millions de tonnes d’amidon soit presque le double de la production céréalière annuelle. Après quelques mises au point au niveau de ce processus, il affirme que ce projet sera rentable économiquement dans quelques années.
Une dernière question subsiste tout de même, si en 2050 nous comblons nos faibles ressources alimentaires par du bois. Y’aura-t-il suffisamment d’arbres pour nourrir près de 9 milliards d’humains ?
Sources : 20minutes