C'est une première : deux étudiants du Burkina Faso ont récemment inscrit leurs noms au palmarès de la Global Social Venture Competition, un concours international renommé. Leur trouvaille ? Un savon révolutionnaire baptisé Faso Soap dont la particularité est d'offrir un rempart à l'efficacité redoutable contre le paludisme.
Cette année, lors de la Global Social Venture Competition, pas moins de 650 projets d'étudiants, de jeunes diplômés et créateurs d'entreprise, issus d'une trentaine de pays, ont été présentés. Leur point commun : être à l'origine d'une création à "fort impact social ou environnemental". Dans cette course, c'est le Burkinabé Moctar Dembélé et son ami burundais, Gérard Niyondiko, qui sont sortis vainqueurs. À Berkeley, les deux camarades de classe ont remporté le premier prix assorti de 25 000 dollars (19 000 euros).
Il faut dire que leur invention n'est pas anodine : ils sont parvenus à mettre au point un savon contre le paludisme, soit un produit lavant pour le corps agissant comme un répulsif contre les moustiques. Une trouvaille qui devrait avoir un impact considérable lorsque l'on sait que 100 à 300 millions de personnes sont infectées chaque année par le paludisme.
Le Faso Soap, un savon révolutionnaire
Gérard Niyondiko et Moctar Dembélé sont parvenus à mettre au point le Faso Soap à l'aide de plantes locales repoussant naturellement les moustiques, parmi lesquelles la citronnelle, le karité, mais également d'autres herbes éludées – les deux étudiants préférant garder la recette secrète.
Testé sur les habitants de Ouagadougou, le Faso Soap agit de deux façons contre les moustiques : d'une part, son odeur les éloigne, de l'autre, l'un des ingrédients tue les larves. Résultat : les moustiques ne parviennent donc pas à se multiplier. Rappelons qu'en Afrique, même les plus pauvres utilisent du savon.
Très facile à fabriquer, le Faso Soap est par ailleurs peu coûteux : 300 francs CFA, soit 0,46 centime d'euros le pain de savon, le prix d'un savon quelconque accessible à tout un chacun. Objectif affiché : baisser de 50 % les cas de paludisme dans le monde, d'ici 2015.
Sources : GlobalSocialVenture, France24