Et si la solution à la pollution se trouvait juste sous nos pieds ? En ville, les nuages de pollution ont de lourdes conséquences sur la santé. Mais difficile pour autant d’éliminer les principales causes de ce phénomène que sont les voitures, ou encore les centrales électriques... Reste néanmoins que les Néerlandais ne semblent pas avoir ce problème : en aspergeant leur trottoir d’un oxyde particulier, le niveau de pollution aurait en effet été réduit de moitié. Devrait-on y voir une solution pour nos villes du futur ?
Inutile de rappeler les dangers qu'encourent nos poumons sous le poids de la pollution atmosphérique des grandes villes. En octobre 2012, une étude rapportait déjà que la pollution industrielle touche aujourd'hui pas moins de 125 millions de personnes. Pourtant les villes du futur devront être en mesure de passer outre cette limitation pour se développer. À ce titre, une étude rapportée par Slate fait mention d’un trottoir capable d'absorber la pollution aux Pays-Bas.
Il faut savoir que les nuages de pollution, omniprésents dans les grandes agglomérations, sont formés d’oxydes d’azote (NOx), des gaz émis par les centrales électriques et les voitures, mélangés avec des composés organiques volatils de l’atmosphère (COV).
L’oxyde de titane : l'arme contre la pollution de l’air
Après avoir vu l’impact de la pollution industrielle sur la santé et ses conséquences sur le long terme, les chercheurs de l’Université d’Eindhoven ont décidé de nettoyer l’air en aspergeant d’oxyde de titane les pavés du trottoir d’une rue.
Comme le prouvent d’anciennes études, l’oxyde de titane possède des propriétés nettoyantes et peut ainsi débarrasser en partie l'air de la pollution. En effet, ce gaz possède la particularité de décomposer l’oxyde d’azote en des composants moins chimiques.
Après avoir analysé les résultats accumulés pendant un an, les scientifiques ont pu conclure que l’oxyde de titane était bel et bien été efficace. Pour preuve : les chercheurs se sont aperçus que les rues équipées des fameux pavés dits "photocatalytiques" – ceux étant régulièrement aspergés de molécules de titane – avaient réduit leur concentration d’oxyde d’azote de 45 % dans des conditions météo idéales, et de 19 % sur une journée entière.
Les prémisses d’une ville du futur dépolluante ?
Comme l’a déclaré le président de l’Institution of Chemical Engineers, cette étude montre le pouvoir et les avantages d'utiliser un tel oxyde sur différentes surfaces dans les villes. Résultat : cela nous donne un aperçu de la façon dont nous pourrions, à l’avenir, lutter contre la pollution industrielle grandissante dans les zones urbaines.
La dépollution de l’air devient un enjeu de plus en plus important et bon nombre d’initiatives voient le jour dans les grandes villes. Exemple, au Royaume-Uni, les trottoirs sont eux aussi utilisés pour dépolluer. Mais au lieu de l’oxyde de titane, les Anglais ont choisi d’y asperger une solution adhésive à base de calcium, dont le pouvoir serait d’attirer les particules polluantes. À noter que le tout est ensuite nettoyé sous de grands jets d’eau pour faire disparaître les fines particules atmosphériques. En ce qui concerne la France, la pollution parisienne est quant à elle mesurée grâce à un ballon-sonde, un bon moyen de sensibiliser la population à l’atmosphère qu’elle respire.
Sources : Slate ; LATimes et 20minutes