Une toute nouvelle rubrique est dorénavant accessible sur le site internet de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Celle-ci permet aussi bien aux professionnels de la santé qu'aux patients de déclarer des effets indésirables liés à un médicament. Un outil pratique qui devrait faciliter les déclarations de suspicion liées à l'usage d'un produit de santé.
D'un simple clic, tout un chacun peut désormais alerter les autorités sanitaires en cas de suspicion d'effets indésirables relatifs à l'utilisation d'un produit de santé. Depuis le 7 novembre, l'agence nationale du médicament (ANSM) a en effet lancé une nouvelle rubrique accessible depuis son site internet.
Pour ce faire, le patient ou le professionnel est tenu de remplir un certain nombre de champs répartis, parmi lesquels les types de produits concernés (médicaments, dispositifs médicaux, substances psychoactives ou encore cosmétiques) et le déclarant (médecin ou patient). Par la suite, selon le cas exposé, un formulaire adapté est alors soumis. Celui-ci, qui peut être rempli directement en ligne, permet de transmettre la déclaration par email à un centre régional de pharmacovigilance (CRPV).
Par le passé, la procédure était nettement plus complexe dans la mesure où il était nécessaire de télécharger, d'imprimer et de remplir ce même formulaire, pour enfin l'envoyer par courrier.
Pas moins de 30 000 déclarations en 2012
Comme l'a mis en évidence l'ANSM, cette nouvelle interface est la première étape du projet de télédéclaration en ligne. Par ailleurs, rappelons qu'avant 2011, les systèmes de vigilance de l'agence ne fonctionnaient que sur la base des déclarations des effets indésirables ou incidents produites par les professionnels de santé et les industriels.
Or, maintenant que patients et associations sont invités à se manifester, l'ANSM a reçu 38 296 déclarations d'effets indésirables issus des CRPV en 2012. C'est 10 000 de plus qu'il y a cinq ans. Et même si les déclarations de patients sont encore limitées (1 222), ces dernières ne cessent d'augmenter (+ 36 % en août 2013 par rapport à août 2012).
Résultat, l'ensemble des données récoltées seront au final transmises à la base européenne de pharmacovigilance (Eudravigilance).
Sources : ANSM