Écartant une augmentation du smic au 1er janvier, le ministre du Travail a affirmé lundi que le principal objectif était avant tout l’emploi et l’investissement. Et que les salaires dépendraient du redémarrage des deux premiers…
Lundi, François Rebsamen a estimé que la hausse du smic n’est pas toujours une bonne idée, tout en excluant cependant le "smic dérogatoire" ou "sous-smic" proposé par le patronat. Le ministre du Travail a ainsi souligné que le smic est un engagement national dont l’augmentation dépend de la croissance. Or, le coup de pouce n’est selon lui pas idéal lorsqu’elle n’est pas là. Il s’exprimait dans le cadre d’un colloque sur le salaire minimum mis en place par Force ouvrière (FO).
L’emploi et l’investissement au centre des préoccupations
Pour lui, le principal enjeu est le redémarrage de l’emploi et de l’investissement, auxquels sont assujettis les salaires. L’occasion de rappeler que le smic augmente tous les ans, mais qu’un challenge se profile aujourd’hui pour redynamiser le pays, dont la compétitivité est en berne. À noter qu’à l’issue de son élection, François Hollande avait revalorisé le smic de 2 % - c’était en juin 2012. Mais depuis lors, le smic n’a progressé qu’au gré des mécanismes légaux, à savoir l’évolution des prix et des salaires. Le smic va à ce titre changer au 1er janvier 2015.
En parallèle de ces déclarations, François Rebsamen a d’autre part estimé que le smic dérogatoire ou "sous-smic" ne s’appliquerait pas, considérant que l’efficacité d’un tel dispositif n’avait pas été prouvée. De même, le ministre s’est dit contre des smic qui varieraient d’une région française à l’autre, rappelant que le salaire minimum est un outil de solidarité qui doit être identique partout en France.
À noter que le président du Medef Pierre Gattaz avait récemment évoqué une rémunération moins élevée que le smic, à laquelle s’ajouterait une aide temporaire de l’État afin d’amener les personnes tels que les chômeurs de longue durée vers les entreprises.