Voyager à des prix abordables ? C'est ce que recherche un grand nombre de personnes. C'est pour cela qu'en 2004, la SNCF lançait sa filiale iDTGV et son offre tarifaire à bas prix. Mais 13 ans après, la compagnie ferroviaire a décidé, à la surprise générale, d'y mettre fin. On vous explique pourquoi dans cet article.
iDTGV : le principe
Avec plus de 30 destinations proposées dès 19 euros, iDTGV séduit bon nombre d'usagers. En outre, ces derniers ont la possibilité de choisir leur ambiance de voyage entre « iDzap » (pour se divertir) et « iDzen » (pour se détendre).
Les réservations se font uniquement en ligne sur idtgv.com. Ensuite, sur le quai, des superviseurs accueillent les voyageurs pour les orienter vers leur voiture.
Mais dans les prochains mois, les choses vont quelque peu changer puisque la SNCF a décidé de mettre fin à cette filiale et à son offre.
Pourquoi la fin d'iDTGV ?
À la fin de l'année, il faudra donc dire au revoir à iDTGV. Pourquoi ? Tout simplement afin de rendre l'offre de la SNCF plus lisible.
Ainsi, comme l'explique Antoine de Rocquigny, directeur finances, stratégie et juridique chez Voyages SNCF, « Entre le TGV classique et le TGV low-cost Ouigo, ce produit n’était pas très clairement identifié par nos clients ».
Mais alors, qu'est-ce qui changera pour ces derniers ? Absolument rien selon la SNCF qui ajoute que « le nombre de trains, les fréquences, les petits prix, tout sera transféré chez TGV ».
Un changement en deux temps
Dès le mois de juillet, la SNCF commencera à mettre fin à iDTGV. Dans un premier temps, elle arrêtera la circulation des trains sur la ligne sud-ouest.
Ensuite, mi-décembre, ce sera au tour de ceux de la ligne sud-est d'arrêter de circuler. Ainsi, dès décembre 2017, iDTGV n'existera plus.
Et pour les salariés ?
« Tout iDTGV ne disparaît pas. Le volet innovation se poursuit mais pour profiter à l’ensemble de l’offre TGV. », poursuit Antoine de Rocquigny. La question que l'on se pose alors légitimement est la suivante : que va-t-il se passer pour les 70 salariés iDTGV ?
Avertis le 1er mars seulement, ces derniers vont, pour la moitié, rester afin de continuer leur travail sur l'innovation. Et les autres ? Antoine de Rocquigny assure qu'il n'y aura « aucun licenciement sec. Mais si certains souhaitent partir, on verra quelles mesures d’accompagnement on peut mettre en place ».
Du côté des principaux concernés, cette annonce a été un choc et n'est pas vraiment bien accueillie.
IDTGV : « cobaye » de la SNCF ?
Pour plusieurs personnes, la filiale iDTGV de la SNCF a surtout été une sorte de laboratoire permettant de tester divers services.
Du contrôle sur les quais (et non dans les trains) à la carte illimitée, diverses offres commerciales ont en effet d'abord été essayées via iDTGV.