D'après l'association 40 millions d'automobilistes, plus d'un accident meurtrier sur cinq serait relatif à la somnolence au volant, expliquant ainsi près de 1 000 décès en 2012.
Selon l'étude "Institut de l'accident" publiée lundi 22 avril par l'association 40 millions d'automobilistes, la somnolence au volant permettrait d'expliquer près de 1 000 décès sur l'année 2012. À travers son enquête, qui étudie essentiellement les causes de décès sur la route, l'association explique, contrairement à ce que l'on pourrait penser, que le trio "excès de vitesse-alcool-téléphone portable" ne suffit pas à traduire les accidents mortels.
Ainsi, l'association considère que la somnolence au volant est à l'origine de 27 % des tués sur la route, soit plus de 800 décès. Afin de lutter contre ce phénomène, elle recommande donc des mesures préventives pour palier à ce qu'elle nomme le "tout répressif" actuellement en vigueur.
Installer des infrastructures adaptées
Dans l'optique d'éviter ces somnolences, 40 millions d'automobilistes prône l'investissement dans des infrastructures telles que les lignes sonores, un marquage spécifique audio-tactile mis en place sur la route pour alerter le conducteur. Sur l'année 2012, plus de 1 000 décès sont relatifs à des pertes de contrôle sur des lignes droites.
En outre, en 2009, le taux de gravité, à savoir le nombre de tués en comparaison au nombre d'accidents corporels, s'élevait à 28 % pour les chocs contre les arbres, contre 6,6 % pour les glissières de sécurité. Pour cette raison, l'association propose d'installer des glissières centrales sur les routes nationales et ainsi limiter les accidents mortels.
Près de 50 % des Français conduisent même en cas de fatigue
Publiée le 17 avril, une étude Axa Prévention/TNS Sofres fait écho aux préconisations de 40 millions d'automobilistes. Celle-ci soulignait en effet que la somnolence au volant n'est à l'heure actuelle pas assez prise au sérieux par les Français, et ce malgré la connaissance des risques.
Ainsi, 47 % des Français continuent de prendre le volant lorsqu'ils sont fatigués, alors qu'ils seraient 85 % à estimer cette pratique comme dangereuse. D'autre part, les Français seraient 35 % à conduire quatre ou cinq heures d'affilée alors qu'ils sont 63 % à considérer cette habitude comme périlleuse.
Sources : 40millions d'automobilistes, TNS-Sofres, LeMonde, 20minutes