Dimanche, un homme s'est tué alors qu'il effectuait une session de Wingsuit, activité consistant à planer dans les airs grâce à une combinaison spéciale, en Savoie. C'est le troisième décès relatif à cette pratique en l'espace d'une semaine, et le cinquième depuis le début de l'été. Présentation de cette discipline aussi peu médiatisée que risquée.
Dimanche dernier, un Français de 41 ans a trouvé la mort à l'issue d'un vol en wingsuit en Savoie. C'est le troisième accident de ce type en une semaine à survenir dans les Alpes. Mercredi, déjà, le cascadeur Mark Sutton, qui avait sauté en parachute déguisé en James Bond pendant la cérémonie des Jeux Olympiques de Londres, s'est écrasé en Suisse. Vendredi, également un Polonais de 41 ans mourait après un vol en wingsuit.
Un peu plus tôt, cet été, deux accidents mortels avaient été enregistrés : fin juillet, un Allemand a percuté un éperon rocheux à Chamonix, et le 13 août, un autre a fait une chute en Isère. Presque inconnu, souvent mal encadré, le vol en wingsuit est très dangereux.
Qu'est-ce que la wingsuit ?
Le but de ce sport extrême est de planer en chute libre à l'aide d'une combinaison adaptée disposant de sortes d'ailes permettant d'augmenter au maximum la portance. Suite à un vol plus ou moins long, les adeptes de la wingsuit utilisent un petit parachute de façon à freiner leur chute et ainsi amortir leur atterrissage. Dans la plupart des cas, ces derniers s'élancent depuis une falaise ou un aéronef. À noter que le vol en wingsuit est à différencier du base jump, saut en parachute depuis un point fixe.
Quand a émergé cette pratique ?
Si quelques pionniers aventureux ont essayé le vol en combinaison ailée dès les années 50, tous ont trouvé la mort suite à leurs expérimentations. Mais il faudra attendre 1994 pour que Patrick de Gayardon, un parachutiste renommé, mette vraiment au point cette technique et saute pour la première fois vêtu d'une combinaison de wingsuit moderne. Malheureusement, l'homme mourra quatre ans plus tard à Hawaï, lors d'une session de wingsuit.
Combien y a-t-il d'adeptes ?
Alors qu'ils n'étaient qu'une dizaine il y a dix ans, les adeptes de ce sport extrême sont aujourd'hui 200 à 300 en France. Parmi eux, quelques-uns n'hésitent pas à dévoiler leurs performances via des vidéos postées sur YouTube.
Quid des risques ?
Les nombreux accidents survenus cet été dans les Alpes le démontrent : le wingsuit est particulièrement dangereux, et ce même pour les personnes les plus expérimentées. En 2013, pas moins de onze personnes ont ainsi trouvé la mort. Rappelons qu'une telle pratique suppose de nombreuses connaissances techniques, notamment par rapport à l'évaluation de l'orientation du vent ainsi que de l'angle et de la durée du saut.