2 h de natation et 1 h de vélo pendant 2 mois. Et si à l'avenir les ordonnances ressemblaient à ça ? C'est en tout cas ce que souhaite l'Académie de Médecine en prônant le développement du sport dans la vie des Français dès leur plus jeune âge.
Tout le monde s'accorde à dire que le sport est bon pour la santé. Sa pratique régulière permet même de consommer moins de médicaments. Une idée simple que l'Académie de Médecine aimerait ancrer une fois pour toutes dans le quotidien des Français en instaurant la prescription et le remboursement des activités physiques et sportives par la Sécurité sociale, en association avec les mutuelles et les assurances privées. Bien entendu, les ordonnances devront détailler l'activité sportive : nature, intensité, durée et fréquence des séances. Certains diabétiques de Strasbourg peuvent d'ailleurs d'ores et déjà bénéficier de prescriptions de séances gratuites de cyclisme.
Les bienfaits d'une activité physique modérée
La pratique d'une activité physique d'intensité modérée, pendant au moins 3 heures par semaine, est un bienfait car il permet à court terme d'améliorer le sommeil, de conserver la ligne, de réduire l'anxiété et les risques de dépression. À long terme, elle allonge l'espérance de vie en bonne santé entre autre grâce à une amélioration des fonctions cardiovasculaire et pulmonaire, des muscles, du système nerveux et du système immunitaire. Le sport faciliterait également le sevrage tabagique et la prévention du diabète.
Faut-il préscrire des séances de sport ?
Bien que représentant un investissement important, la prescription de séances de sport permettrait à terme de réduire la prescription de médicaments et donc de réduire le déficit de la Sécurité sociale. Au-delà d'un avantage financier évident, l'introduction du sport dans le mode de vie des Français représente un véritable défi que Valérie Fourneyron, ministre des Sports, compte bien relever avec son projet "Sport, santé, bien-être".