Depuis quelques semaines, Spotted, un nouvel avatar de Facebook, met les jeunes utilisateurs des réseaux sociaux en émoi. Son principe : retrouver ou tout simplement identifier le bel inconnu croisé au lycée, dans les couloirs du métro ou encore à la fac en lui écrivant une lettre d'amour sur la Spotted dédiée.
"Ce message est destiné à ce beau brun de Licence deuxième année Langues Étrangères Appliquées Italien, Michael ou Michel, je ne sais pas…" Voilà quelques semaines que les messages enflammés abondent sur Spotted (entendez "repéré"), une page Facebook sur laquelle il est possible de déclarer sa flamme à un inconnu. Vous pensez avoir croisé l'homme ou la femme de votre vie dans les couloirs du métro ? Vous n'avez alors qu'à vous rendre sur la page Spotted dédiée à la ligne de métro où vous l'avez aperçu(e) pour lui façonner un billet doux. Avec un peu de chance, la personne aura peut-être pensé à la même chose que vous. Depuis le lancement du dispositif, les messages postés sur Spotted prolifèrent. Et le style romantique en alexandrins côtoie parfois des déclarations pour le moins licencieuses.
Un phénomène déjà répandu en Allemagne et au Royaume-Uni
Si le mécanisme de Spotted n'est certainement pas nouveau – des petites annonces du même acabit sont notamment hébergées depuis longue date dans les pages de "Libé" –, les nouvelles technologies sont cette fois-ci de la partie. L'intégration Facebook rend en effet la manœuvre aussi simple qu'un clic de souris. Et pour affiner la précision de l'outil, il est possible de créer autant de pages Spotted que de lieux. L'utilisateur doit toutefois "aimer" la page avant d'avoir la possibilité d'y adresser un message. À noter que l'auteur de l'envolée sentimentale, en plus d'être caché derrière son écran, reste dans l'anonymat.
Au départ, cette mode s'est diffusée en Allemagne et au Royaume-Uni à l'initiative d'un étudiant. En l'espace d'à peine deux mois, le phénomène s'est répandu de manière virale, contaminant l'ensemble des facs françaises. Renforcé par la Saint-Valentin, ce phénomène 2.0 a s'est par la suite décliné en pages pour chaque ligne de métro parisienne (à l'image du site internet CroiséDansLeMétro, pour le RER ou encore pour la ligne 2 du tram de Nantes. Et il en pousse dans toutes les villes.
Source : Spotted