Une équipe de chercheurs de Boston est parvenue à appliquer certains principes de la lecture rapide au smartphone. Résultat, en utilisant l'application Spritz, l'utilisateur pourrait multiplier sa vitesse de lecture par deux.
Voilà un principe basique mais qui mérite d'être rappelé : plus une page est large, plus la lecture est longue et fastidieuse. Partant de ce constat, les développeurs de l'application Spritz ont cherché à se débarrasser complètement du balayage oculaire. Comment ? En mettant au point une technique de défilement rapide des mots. Un principe qui permettrait en théorie à tout utilisateur de lire nettement plus vite.
À noter que Samsung a fait savoir lors du World Mobile Congress de Barcelone que le Galaxy S5 en serait équipé, à l'instar de sa gamme de montres connectées Galaxy Gear. Mais de nouveaux partenariats devraient prochainement voir le jour. D'autant plus que l'application est ouverte aux développeurs, qui seront libres de l'intégrer dans leurs programmes.
En quoi consiste exactement Spritz ?
Cette nouvelle application dépend de deux concepts. Il s'agit d'une part du mot à mot, très adapté au petit écran d'une smartwatch par exemple, ou à celui des lunettes intelligentes de Google, et de l'autre de la "position optimale de reconnaissance". Dans le second cas, l'application détermine la position la plus adaptée des mots pour que le cerveau les reconnaissent plus rapidement (voir ci-dessous), en l'occurrence le centre.
Promesse tenue ?
En pratique, le résultat semble au rendez-vous. En moyenne, sur un écran, un lecteur lit entre 200 et 300 mots par minute (mpm). Mais quelques minutes à s'habituer au système de défilement de Spritz suffisent pour suivre sans souci les démos mises au point par le système (500 mpm). Or, il n'est pas pour cela nécessaire d'en passer par les exercices classiques de lecture rapide. À en croire l'entreprise, certains utilisateurs atteindraient les 1 000 mpm. Ci-dessous, le GIF ne dépasse pas les 40 mpm.
Cependant, sur le long terme, ce type de lecture ne paraît pas agréable et entraîne même une fatigue visuelle. Pourquoi ? Parce que l'on cligne automatiquement moins des yeux. De même, la compréhension ne semble pas aussi optimale qu'avec un mode de lecture classique. À en croire Spitz, celle-ci le serait. Mais si le système ne devrait pas manquer de faire ses preuves dans le cadre de la lecture d'emails, pas sûr qu'il en soit de même pour les romans au long cours. Lire À la recherche du temps perdu en dix heures chrono, par exemple, n'est sans doute pas ce qu'il y a de plus digeste...