À partir du 1er janvier 2018, les quelque 140 000 places de stationnement recensées à Paris seront confiées à des gestionnaires privés. Telle est la décision d’Anne Hidalgo, maire de la capitale, pour lutter contre les fraudes.
C’est au cours d’une interview accordée au Journal du Dimanche que la maire socialiste de la capitale a annoncé cette réforme. Cette mesure vise surtout à améliorer le taux de paiement des frais de stationnement, actuellement de 9%.
300 millions d’euros
Ce chiffre correspond au manque à gagner annuel de la mairie sur les places de parking payantes. En effet, d’après Anne Hidalgo, près de 91% des automobilistes “oublient” de mettre de l’argent dans les parcmètres. Pour y remédier, la mairie de la capitale prévoit de diviser les places de stationnement en surface en 3 lots de 50 000 places chacun. Leur exploitation fera l’objet d’un appel d’offres, mais un gestionnaire ne pourra prétendre à plus de 2 lots afin d’éviter une situation de monopole.
Dans la pratique
Mme Hidalgo précise que la mairie sera la seule à décider de la politique de stationnement dans la capitale. Elle sera donc la seule à décider des changements de tarifs et à encaisser les recettes. Ainsi, le tarif de deux heures de stationnement restera le même malgré cette privatisation. La mairie assurera également la gestion directe du stationnement gênant. De leur côté, les gestionnaires privés devront moderniser les systèmes de contrôle.
Des missions prioritaires pour les ASP
Les quelque 1 600 agents de surveillance de Paris, chargés actuellement du contrôle du stationnement, se verront confier des missions prioritaires. Ils assureront notamment la lutte contre la pollution et les incivilités, ainsi que le contrôle des politiques de déplacement définies par la mairie et la surveillance des bâtiments municipaux. Ils rejoindront les rangs de la DPSP, augmentant le nombre des agents verbalisateurs à 3 500.
Sources : lejdd.fr, 20minutes.fr, lefigaro.fr