Jeudi 21 février, le PDG du groupe Bolloré, Vincent Bolloré, a annoncé dans un communiqué le prochain lancement d'Autolib' à Lyon. À Paris, le dispositif rencontre un vif succès qui devrait lui permettre d'atteindre l'équilibre d'ici un an.
Un peu plus d'un an après son lancement dans la capitale, Autolib' semble avoir conquis les Parisiens. Quatorze mois ont passé depuis la mise en circulation du dispositif et la petite citadine électrique Bluecar de Bolloré compte en effet déjà quelques 1,3 million de locations, 12 millions de kilomètres parcourus et 63 000 abonnés. Parmi eux, pas moins de 25 000 abonnés annuels pour un parc de 1 750 véhicules. Les bonnes nouvelles pour le groupe Bolloré ne s'arrêtent pas là puisque la Bluecar s'est hissée en 2012 à la deuxième place des ventes de véhicules électriques sur le marché Français, derrière le couple Ion/C-Zero de PSA Peugeot-Citroën.
Satisfait par ce bilan, Vincent Bolloré a annoncé jeudi 21 février que le service Autolib' serait à l'équilibre à compter du premier semestre 2014, soit avec trois ans d'avance sur les premières estimations. Pour ce faire, le dispositif devra néanmoins réunir quelques 60 000 abonnés annuels.
Autolib' à la conquête de Lyon
À l'heure actuelle, les 47 communes partenaires d'Autolib' sont équipées de 4 000 bornes de recharge, en Île-de-France. D'ici deux ans, ces dernières devraient passer à 10 000 selon Vincent Bolloré. Ce service d'"auto-partage" devrait par ailleurs faire son arrivée à Lyon avant la fin de l'année 2013, puis l'année suivante à Bordeaux. Vincent Bolloré a également mentionné son ambition de décliner par la suite cette formule dans plusieurs pays.
Autolib', une voiture sale ?
Depuis quelques mois, une rumeur ne cesse de se répandre à Paris, devenant même une sorte de légende urbaine. Les Autolib' sont-elles des voitures sales ? Sur le blog "L'interconnexion n'est plus assurée", le journaliste au Monde Olivier Razemon rapporte que l'état de l'habitacle des Bluecar de Bolloré laisse souvent à désirer. Des papiers et des mégots qui jonchent le sol, des sièges maculés, une porte qui ne se ferme pas correctement, l'environnement de ces voiturettes Autolib' n'est pas toujours très engageant. Ce qui a notamment amené le groupe Bolloré à opter pour des sièges en plastique plus faciles à nettoyer.
Quoiqu'il en soit, il suffit à l'utilisateur d'Autolib' de signaler immédiatement lorsqu'un véhicule est dégradé ou sale. Un "ambassadeur" (surnom donné aux employés) vient alors aussitôt la nettoyer. Le locataire précédent, présumé responsable, en est ensuite informé. Un geste commercial peut par ailleurs être consenti par Autolib' lorsque l'habitacle de la voiture se révèle vraiment répugnant.
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Sources : Autolib', L'interconnexion n'est plus assurée