Alors que le marché de l’immobilier connaît un ralentissement très net, les prix des crédits à 10, 20, 25 et 30 ans sont au plus bas niveau depuis 1945. Etablis à 3,23 % en moyenne pour décembre 2012, les taux proposés par les banques françaises profitent de l’atonie du marché de l’immobilier, et du durcissement des normes de crédit, qui ont conduit à une baisse du volume de prêts accordés de 33,1 % en glissement annuel.
Du fait de cet effondrement du marché du crédit immobilier, les offres de crédits sont plus nombreuses pour une demande moins importante (car beaucoup de foyers ne peuvent plus remplir les conditions exigées pour obtenir un prêt immobilier, comme l’apport personnel exigé, de plus en plus élevé). La conséquence de ces évolutions du marché est que la concurrence se fait plus dure, et donc que les banques doivent baisser le plus possible leurs taux d’intérêts pour attirer de nouveaux clients.
Par ailleurs, les taux d’intérêt directeurs, qui influencent directement le taux auquel les banques peuvent emprunter de l’argent, sont très bas depuis 2007/2008, en réponse à la crise financière, ce qui pousse les banques à accorder des prêts à des taux intéressants. Cependant, la baisse des taux des crédits n’a pas suffit à relancer le marché de l’immobilier, qui est en baisse de volume depuis plusieurs années. Les conditions structurelles (chômage, pouvoir d’achat, prix de l’immobilier) sont toujours opposées à une reprise de l’activité dans ce secteur en crise. Peut-être 2013 sera l’année de sortie de ce marasme économique ?