Dimanche, le premier président de la Cour des Comptes Didier Migaud a jugé que la taxation des allocations familiales et des pensions de retraite pouvait être une solution pour augmenter les recettes de l'État.
"Les prestations familiales, les allocations familiales, le fait qu'elles soient fiscalisées ou pas, c'est un sujet qui peut être mis sur la table" a déclaré dimanche le premier président de la Cour des Comptes Didier Migaud sur i>Télé et Europe 1. Et d'ajouter que ces prestations rentrent dans les revenus et peuvent en un sens être fiscalisées. En outre, le premier président a fait savoir que la fiscalisation de la majoration des retraites pour les parents pourrait rapporter 800 millions d'euros à l'État.
Une baisse de 1 milliard pour l'année prochaine ?
D'après le Journal du Dimanche, le gouvernement pourrait prochainement soumettre à l'impôt les allocations familiales ou les baisser d'un milliard l'an prochain puis de 1,5 milliard de plus l'année d'après. Dans ce cas, les allocations seraient sujettes à un plafonnement ou bien attribuées sous conditions de ressources, à l'image de la prestation d'accueil du jeune enfant (paje), toujours selon l'hebdomadaire.
Toutefois, avant de se décider sur une éventuelle taxation des prestations familiales, le gouvernement attend encore les conclusions du rapport de Bertrand Fragonard, ancien président de la Cour des comptes et expert de la politique familiale, comme l'a fait savoir lundi le ministre de l'Économie Pierre Moscovici sur RTL. À noter que l'ex-ministre UMP Nathalie Kosciusko-Morizet a quant à elle estimé ce jour que les allocations familiales ne sont pas "un instrument de répartition des revenus".
Vers un gel des retraites ?
Les mesures d'économie ne s'arrêteraient d'ailleurs pas là, d'après le JDD puisque le gel des retraites et la réduction des aides aux entreprises ont par ailleurs été abordées. Ainsi, le gouvernement souhaiterait que les pensions du régime général augmentent moins vite que l'inflation. Objectif : économiser 1 milliard d'ici 2014 et 6 à 7 milliards d'ici 2020.
Mardi dernier, dans son rapport annuel, la Cour des comptes a invité à ce que l'effort de redressement budgétaire de l'Hexagone s'appuie dorénavant davantage sur des réductions de dépenses. Par ailleurs, Didier Migaud a jugé que la réduction des "niches fiscales" n'était pas encore finalisée.
Sources : Rapport de la Cour des comptes