Plusieurs milliers de Français ont vu leur taxe foncière augmenter de 150 % en l’espace d’un an, sous l’effet de la loi de finances 2013. Parmi les 600 communes concernées, l’on trouve 28 des plus importantes agglomérations hexagonales, telle la région parisienne, Lyon, Marseille, Lilles, Bordeaux, Toulouse, La Rochelle ou encore Grenoble.
À trois mois des régionales, le moment semblait tout choisi pour Manuel Valls. Celui-ci doit en effet présenter un programme bien rodé de réductions d’impôts ce jeudi 24 septembre dans l’émission "Des paroles et des actes", thème idéal en période électorale. Mais le Premier ministre n’avait probablement pas vu venir la polémique relative à l’augmentation de la taxe foncière sur les terrains nus et constructibles.
Or, le tableau n’est à ce niveau pas très reluisant : conformément à la loi de finances 2013, les parcelles de terrains constructibles telles que les jardins ou les potagers font l’objet d’une surtaxe de 5 euros par mètre carré. Un choc pour de nombreux contribuables recevant en ce moment leur feuille de taxe foncière. Mais un phénomène loin d’être abouti puisque le montant de ladite taxe doit doubler et atteindre dix euros au mètre carré en 2017. 600 communes sont touchées, parmi lesquelles la région parisienne, Lyon, Marseille, Nantes, Lilles, Bordeaux, Toulouse, La Rochelle ou encore Grenoble.
Vers une surtaxe multipliée par deux en 2017
Résultat, pour contourner cette hausse record de la taxe foncière (150 % de hausse en un an), les propriétaires sont forcés soit de vendre leur terrain concerné, soit d’y construire un logement. Certains habitants en ont déjà fait les frais à leurs dépens, comme cet homme de St-Leu-la-Forêt (Val d’Oise) cité par RTL dont le jardin constructible de 1 000 mètres carrés a vu son montant de taxe foncière passer de 30 euros à 6 500 euros. Si les collègues du secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, soulignent que seulement 2 000 foyers fiscaux sont touchés, n’en reste pas moins pour eux un effort considérable à réaliser. D’autant plus qu’une seconde augmentation identique arrive en 2017.
Bien que l’ambition de libérer du foncier dans l’optique de bâtir des logements soit louable, n’en demeure pas moins ce que l’on appelle un couac politique. D’ailleurs, cette majoration de la taxe foncière sur les propriétés non bâties n’avait à l’époque pas fait l’unanimité, et trois textes législatifs avaient été nécessaires.