La commission des Affaires sociales du Sénat a adopté l'amendement de taxe supplémentaire sur l'huile de palme le 7 novembre 2012.
Huiles de palme, de palmiste et de coprah pourraient prochainement être taxées à 300%. Pourquoi une mesure aussi agressive ? Les huiles de palme ont petit à petit remplacé les autres huiles dans de nombreux produits de consommation. Elles sont peu coûteuses (actuellement deux fois moins taxées que l'huile d'olive), se conservent facilement et leurs utilisations ne nécessitent pas de transformation supplémentaire contrairement aux autres huiles.
Cependant, elles sont accusées de contenir 45% d'acides gras saturés (contre 15% pour l'huile d'olive) qui favoriseraient l'obésité et les maladies cardio-vasculaires. D'autre part, la culture intensive de palmiers en Indonésie et en Malaisie entraine des déforestations massives et la disparition de tout un écosystème.
une taxe envers les professionnels
Cette taxe s'adresse aux professionnels plus qu'aux consommateurs pour les inciter à diminuer les teneurs en huile de palme dans leurs produits, qui représenteraient environ 13 % de nos produits alimentaires. Les produits concernés sont par exemple les pâtes à tartiner, la margarine, certains biscuits, les chips et la mayonnaise. On retrouve également l'huile de palme dans quelques produits de beauté, bougies, médicaments et biocarburants.
Que les gourmands se rassurent, le directeur général de Ferrero a assuré que la recette du Nutella resterait inchangée et a rappelé que la célèbre pâte à tartiner devait être consommée avec modération.