Selon deux astronomes, la comète Tchouri abriterait des micro-organismes vivants. C’est en tout cas la thèse défendue dimanche 5 juillet lors d'une réunion de la Royal Astronomical Society, au pays de Galles.
En novembre 2014, Rosetta, une sonde spatiale européenne, a posé le petit robot Philae sur le noyau de la comète Tchouri. Selon Max Willis, de l'Université de Cardiff, et Chandra Wickramasinghe, directeur du Centre d'astrobiologie de Buckingham, beaucoup d’éléments "compatibles" avec la présence d’organismes vivants ont été trouvés sur la comète.
Des "amas de matière organique" sur la comète Tchouri
Selon les deux astronomes, la croûte noire riche en matière organique présente à la surface de la comète serait une preuve que celle-ci abrite la vie. Composée de glace, celle-ci se renouvellerait constamment alors même que le soleil la porte régulièrement à ébullition. Nul doute selon eux, donc, que quelque chose est "produit à un rythme soutenu". Ils affirment également que Rosetta, la sonde en orbite, aurait capté "d’étranges amas de matières organiques".
Problème : ni Rosetta ni Philae ne disposent d’instruments à même de détecter la vie
Si convaincants que soient ces arguments pour des non-experts du sujet, il semblerait que l’étude menée par ces deux astronomes ne soit pas tout à fait validée par leurs pairs. Un chercheur a rappelé lundi dans le Guardian, qu’"aucun scientifique impliqué dans les instruments de la mission européenne ne suppose qu'il y a de la vie extraterrestre" sur la comète. Les composés détectés auraient donc une origine géochimique et non biologique. En outre, ni Rosetta ni Philae ne sont équipés d’instruments permettant de détecter la vie extraterrestre.
Mais si leur thèse se confirmait, l’on pourrait alors présumer que les comètes ont contribué à semer "les graines de la vie" sur la Terre ou même sur Mars. Il n’empêche : ces deux chercheurs et leurs thèses semblent pour l’heure désapprouvés par la communauté scientifique. La faute à un manque de sérieux. Affaire à suivre.