« Je suis femme et, quand on est femme, ces choses-là ne se font pas », chantait Diane Tell, récapitulant ainsi les interdits sociaux qui pèsent sur les femmes. C’était en 1981, soit un an avant que la France ne reconnaisse officiellement la « Journée internationale des femmes ». Depuis, le 8 mars de chaque année, est célébrée en France cette journée de lutte pour les droits des femmes.
Souvent l’objet de confusions, la Journée internationale des femmes n’est en rien une seconde fête des mères. Journée politique avant tout, elle permet de faire le point sur les inégalités hommes-femmes dans le monde et de lutter contre le sexisme, même le plus ordinaire.
La Journée internationale des femmes, toute une histoire
Cette année est toute particulière pour la Journée internationale des femmes qui fête son centenaire. Plus exactement, cela fait 100 ans que la date du 8 mars a été retenue pour cet événement. Proposée pour la première fois en 1910 à l’occasion d’une conférence internationale des femmes socialistes, elle s’inscrit au départ dans le cadre des manifestations ouvrières du début du XXème siècle. Mais c’est en 1917 que la date est fixée au 8 mars, suite à une grève des femmes de Saint-Pétersbourg. Petit à petit, cette journée devient une tradition, officiellement reconnue par l’ONU en 1977 et par la France en 1982.
La lutte pour les droits des femmes, toujours d’actualité ?
Cent ans donc se sont écoulés et cette journée est toujours célébrée. À ceux qui se demandent si elle est toujours d’actualité, on répondra, sans hésiter : « Oui ! ». Écart salarial à diplôme égal, violences physiques ou sexuelles, différence de représentation dans les médias ou en politique... Même en France, l’inégalité hommes-femmes est toujours une réalité. Bien plus, le sexisme que l’on qualifie d’ordinaire est loin d’être aboli. Ainsi, selon une enquête menée en août 2016 sur plus de 2 000 personnes, 80% des femmes y sont confrontées au travail. Par sexisme, on entend les blagues graveleuses, la condescendance et toutes les petites réflexion laissant supposer qu’une femme ne peut pas réellement assumer des responsabilités. Autant dire qu’il y a encore du travail à faire sur ce terrain-là !
L’égalité hommes-femmes, l’affaire de tous
Mais la question reste de savoir comment faire ce travail justement. D’où l’importance de la Journée Internationale des Femmes qui permet de marquer le coup. Cette année par exemple, le 8 mars, toutes les femmes sont appelées à faire grève à 15h40. Pourquoi 15h40 ? Parce qu’une femme perçoit en moyenne 25% de moins qu’un homme ce qui équivaut à n’être, au final, payée que jusqu’à cette heure-là. Les hommes, quant à eux, sont invités à ne surtout pas offrir de fleurs aux femmes, pour ne pas faire entrer cette journée politique dans une logique commerciale. L’idée est avant tout de faire avancer la lutte contre les inégalités ; pas de faire perdurer les stéréotypes.