La journée mondiale de lutte contre la rage, qui se déroule le 28 septembre est là pour nous rappeler que cette maladie mortelle sévit encore dans plus de 150 pays. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), elle tue 70 000 personnes chaque année, dont une grande majorité d'enfants.
Qu'est ce que la rage ?
La rage est une maladie virale qui affecte le système nerveux central des mammifères, dont celui de l'homme. Elle se transmet à l’homme par la salive des animaux infectés lors d’une morsure ou d’une égratignure. La période d'incubation est très variable, de quelques jours à plusieurs mois selon la souche virale.
Lorsque les symptômes sont déclarés, la maladie est mortelle, aussi bien pour les animaux que pour l'homme. La rage provoque une encéphalite, une infection du cerveau dont les signes se manifestent selon 2 formes : une modification du comportement des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma, ou, plus rarement des troubles moteurs (engourdissement d’un membre, paralysie), des difficultés pour parler. Le décès survient au bout de 4 à 6 jours.
S'il n'y a pas de traitement curatif lorsque la rage est déclarée, il existe un traitement après exposition au risque rabique. Celui-ci consiste en une vaccination qui protège avant que la maladie ne se déclare.
Le vaccin antirabique doit être effectué le plus rapidement possible après exposition, avant l’apparition des premiers symptômes. Il consiste en 4 ou 5 injections intramusculaires réparties sur un mois.
Etat des lieux de la rage dans le monde
La rage est présente sur tous les continents (excepté l'Antarctique), mais les pays les plus les touchés se trouvent principalement en Asie et en Afrique, avec 95% des cas mortels dans le monde. Le chien est le principal réservoir du virus : plus de 95% des cas de rage humaine sont liées à une morsure de chien.
En Europe, les chauves-souris propageant des virus différents de ceux du chien ou du renard sont particulièrement surveillées.
La France quant à elle a été déclarée indemne de rage par l'OIE en novembre 2001. La rage du renard et la rage canine ont disparu. Mais les chauves-souris peuvent être porteuses de la rage en France.
Tous les cas de rage recensés dans l'Hexagone proviennent d'animaux contaminés à l'étranger et importés illégalement. En 2015, l’Institut Pasteur a confirmé un cas de rage chez un chien de race Bull Terrier dans le département de la Loire. Un cas de rage chez un chaton importé du Maroc a été détecté en 2013.
Rappelons qu'il est interdit de ramener des chiens et des chats sur le territoire français excepté sous certaines conditions sanitaires, notamment une vaccination antirabique en cours de validité. Les conditions d'entrée pour les animaux de compagnie provenant de pays n’appartenant pas à l’Union européenne et où la rage n’est pas maîtrisée sont draconiennes. La campagne "Gare à la rage" du Ministère de l'Agriculture vous informe des démarches à effectuer pour voyager avec votre animal de compagnie.
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l'OIE travaillent conjointement afin de promouvoir la vaccination de masse des chiens en zones infectées. Vacciner 70% des chiens dans ces régions permettrait d'interrompre le cycle de transmission à l'Homme.