La mondialisation du commerce de produits alimentaires n’a pas eu que des effets positifs. Les craintes suscitées par les crises sanitaires de la fin du 20e siècle ont rendu nécessaire la traçabilité des aliments.
À l’heure de la mondialisation, les consommateurs deviennent plus exigeants en ce qui concerne les aliments qu’ils mettent dans leurs assiettes. La notation par pictogramme est la norme dans un grand nombre de supermarchés pour que les consommateurs connaissent facilement la qualité des produits. Si le caractère bio des aliments est aujourd’hui mis en avant, leur origine suscite aussi la curiosité des consommateurs et des autorités.
La santé des consommateurs avant tout
Les crises sanitaires du milieu des années 90, à l’exemple de la vache folle, ont suscité des craintes et de la méfiance chez les consommateurs. Pour les rassurer, les autorités européennes ont mis en place un système de traçabilité des aliments. L’objectif est de contrôler l’origine des produits proposés sur le marché afin de réduire les risques sanitaires. Les entreprises doivent tenir une archive des flux au cours des 5 dernières années. Ce système permet de suivre les produits alimentaires depuis la ferme où les animaux ont été élevés à la distribution, en passant par les différentes étapes de transformation. Les matériels utilisés, traitements appliqués, temps de stockage et mouvements des stocks sont inscrits dans ces archives. Ainsi, les autorités peuvent identifier la source d’éventuels problèmes et exiger le retrait des produits à risque.
La lutte contre les fraudes
La traçabilité alimentaire vise également à lutter contre les fraudes. Le système mis en place a notamment permis de définir la responsabilité de deux entreprises françaises dans le scandale des plats cuisinés à base de viande de cheval, et non de bœuf, commercialisés en Grande-Bretagne en 2013. D’autres pratiques frauduleuses ont également été mises en lumière grâce à ce système, notamment l’ajout de sang dans de la viande hachée pour donner une impression de fraîcheur ou l’utilisation abusive de la mention “fait maison”.