L’environnement se dégrade et les voitures thermiques y sont pour beaucoup. Une grande partie des émissions mondiales de CO2 est générée par les moteurs à essence et diesel. La voiture électrique constitue une alternative intéressante et sans risque majeur. Désormais, pour éviter de dépenser en en achetant une neuve, il est possible de transformer son véhicule à essence en véhicule électrique.
Se procurer une voiture avec zéro émission n’est plus un luxe réservé à ceux qui en ont les moyens. Propriétaire d’une voiture à moteur thermique ? Pour respecter davantage l’environnement, cette dernière peut devenir en voiture à moteur électrique. Cette opération, proposée par la start-up Transition One, se fait à moindre coût. Décryptage.
Du thermique à l’électrique, la mission de Transition One
À l’heure actuelle, les modèles de voitures électriques se répandent sur le marché mondial. Les plus grands constructeurs mondiaux ont envahi ce domaine, notamment Tesla avec son Model Y. Côté prix, ces véhicules demeurent encore inaccessibles pour la plupart, mais c’est là qu’intervient Transition One. Née en 2018 de l’idée d’Aymeric Libeau, cette start-up basée à Orléans a pour principale mission de donner une seconde vie aux voitures à essence en les transformant en électriques. Les véhicules ainsi modifiés se défont ainsi de leur principal inconvénient : les émissions nocives de CO2. L’opération, baptisée “rétrofitage”, dure seulement 4 h pour un coût total de 5 000 €. Comparé au prix d’un modèle flambant neuf, l’avantage est considérablement.
Une transformation radicale
La transition est possible grâce à l’extraction du moteur thermique ainsi que du réservoir à essence de la carrosserie. Sachant que ce dernier relâche dans l’atmosphère 1,3 t de gaz carbonique par an, s’en débarrasser est l’une des étapes les plus importantes. À la place, un moteur électrique assisté par trois batteries est installé avec un contrôleur pour l’accélérateur. Côté puissance, les moteurs utilisés par la start-up pour équiper les voitures des particuliers varient entre 35 et 50 kW, l’équivalent de 48 à 68 ch. Aymeric Libeau ajoute que le tableau de bord est également équipé d’une tablette digitale pour accéder aux nouvelles options. Toutefois, la question se pose, les voitures électriques sont-elles vraiment moins polluantes ?
Une autonomie limitée, mais suffisante
Contrairement aux grands modèles, les véhicules de Transition One sont limités à une autonomie de 100 km, avec une vitesse de pointe de 110 km/h. “C’est largement suffisant pour l’utilisation que les propriétaires font généralement de ce type de véhicule”, affirme Aymeric. Il se réfère ici à la Renault Twingo et à la Fiat 500 qui servent de prototypes. En effet, les trajets journaliers des citadins et ruraux ne dépassent pas les 42 km en général. Néanmoins, ces voitures ne peuvent pour l’instant circuler, attendant la mise en vigueur d’une réglementation en cette fin d’année. Une fois la commercialisation lancée, Transition One prévoit de rétrofiter 2 000 véhicules d’ici 2020. Son objectif ? 100 000 voitures transformées en 2024. D’ici là, les prix des électriques auront baissés par rapport aux voitures thermiques.