Suite à l’entrée en vigueur de la loi Macron libéralisant le transport longue distance en 2015, les autocars sont entrés en concurrence avec les trains de la SNCF. D’après les chiffres publiés par l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, en 2016, 900 000 voyages supplémentaires sont attribués aux autocars.
D’après l’Arafer, 37% des passagers de cars sont des anciens clients de la SNCF et 24% avaient l’habitude de prendre le TGV. En outre, ces nouveaux moyens de transport concurrencent également les voitures.
Un marché très disputé
D’après les chiffres publiés par l’Arafer, près de 5,2 millions de voyageurs ont emprunté les cars Macron d’octobre 2015 à octobre 2016. Pour sa part, Flixbus, un des plus importants acteurs de ce nouveau secteur, revendique près de 3,3 millions de passagers transportés en 2016 et avance un total de 6,5 à 7 millions de voyageurs en autocar en 2016. Ainsi, cette filiale d’une start-up allemande s’arroge près de 45% de parts de marché contre environ 30% pour Ouibus, filiale de la SNCF, et moins de 20% pour Isilines.
Une rentabilité à venir
Les acteurs de ce secteur naissant ne cachent pas leur ambition de parvenir à la rentabilité dans un futur proche malgré le flux incomparable avec les 125 millions de passagers annuels des TGV. Flixbus, qui comptait 60 lignes en 2016, prévoit d’augmenter ses offres de 50% et d’améliorer le taux de remplissage de ses cars qui se situe actuellement à 60% pour arriver à la rentabilité dès 2018. De son côté, Ouibus affirme que ses activités seront rentables d’ici 2019. Cependant, Isilines reproche à la SNCF d’avoir renfloué les caisses de sa filiale pour lui permettre de créer de nouvelles lignes, quitte à tourner à perte.
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