Qu'il s'agisse d'homophobie, de racisme ou de sexisme, la dernière étude réalisée par le Défenseur des droits stipule que 25% des salariés sont victimes de discrimination et de comportements blessants au travail.
Outre la discrimination à l'embauche qui privilégie le physique, les stigmatisations au bureau sont aussi monnaie courante. Les personnes de couleur, les bisexuels et les homosexuels sont les plus concernés.
Les discriminations se généralisent
Selon l'étude conjointement menée par l'Organisation internationale du travail (OIT) et le Défenseur des droits, un quart des salariés stipule avoir déjà été victimes de comportements et de propos stigmatisants au bureau. Publiée le 27 septembre, cette enquête montre également que ces gestes sont souvent perçus comme dévalorisants. Durant les cinq années qui ont précédé cette étude, les 25% des 3 551 personnes interrogées et issues de la vie active ont déclaré avoir fait l'expérience de comportements homophobes, sexistes et racistes en relation avec un handicap, la religion ou encore l'état de santé. Ce baromètre indique également que ces attitudes hostiles sont très fréquentes pour 5% des situations et assez peu fréquentes dans 20% des cas. Pour tenter de remédier à ce mal-être permanent au travail amenez votre chien au bureau pour augmenter votre bien-être.
D'importantes disparités
Ces données moyennes masqueraient toutefois la réalité. En effet, de fortes disparités existent entre les groupes de personnes : les femmes qualifiées de non-blanches et celles qui sont en situation de handicap sont les plus vulnérables. La moitié des femmes perçues comme non-blanches et âgées entre 18 et 44 ans se disent avoir été victimes de telles agressions. Il en est de même pour 43% des femmes présentant un handicap, 40% des hommes bisexuels et homosexuels, ainsi que 40% des hommes non-blancs âgés de 18 à 34 ans. À l'inverse, seuls 11% des hommes qualifiés de blancs et âgés entre 35 à 44 ans sont touchés par cette situation. Ces expériences s'accompagnent souvent de situations de dévalorisation au travail (50% des cas) et de discrimination (30% des cas). De ce fait, 86% des travailleurs ayant fait l'objet d'un comportement ou d'un propos stigmatisant déclarent également avoir subi une discrimination ou une dévalorisation : tâches ingrates, compétences professionnelles rabaissées… Malgré tout, gardez votre moral et votre motivation avec ces applis qui boostent la productivité.
Harcèlement discriminatoire
Ces agissements sont loin d'être isolés car une part importante de la population a déjà connu une expérience de stigmatisation dans une situation d'hostilité professionnelle qui inclut des situations de dévalorisation et de discrimination du travail. Il faut se rappeler que les personnes victimes de ces trois attitudes simultanément (discrimination, stigmatisation et dévalorisation) sont en mesure de saisir le Défenseur des droits ou la justice pour harcèlement discriminatoire.