Depuis une trentaine d'années, des études sont menées pour connaitre l'impact des perturbations du rythme biologique sur la santé. Récemment, ces recherches, notamment effectuées par la NASA, ont montré qu'un dérèglement du rythme biologique encourage le risque de cancer.
Le dérèglement biologique peut être causé par un travail en poste ou de nuit ou encore par une tumeur au cerveau. Ainsi, en 2010, l'Agence Internationale de recherche sur le Cancer de l'OMS révélait que le travail de nuit ou en horaires décalés était probablement cancérigène. Grâce aux travaux menés, les rythmes biologiques circadiens (c'est-à-dire le rythme veille/sommeil chez l'homme qui est compris entre 20 et 28h) sont mieux connus. À partir de ces travaux, un traitement, la chronothérapie, commence à être utilisé.
Qu'est-ce que la chronothérapie ?
Le principe de la chronothérapie est de s'adapter aux rythmes biologiques circadiens. Les médicaments sont pris à certaines heures de la journée ou de la nuit afin d'être plus efficaces et avec le moins d'effets secondaires. Les patients sont équipés d'une pompe programmable qui délivre automatiquement le traitement aux heures voulues. Le mieux serait même de personnaliser le programme à chacun des malades, car le rythme biologique peut varier d'une personne à l'autre.
Il n'existe pas encore à l'heure actuelle d'explication certaine au sujet du lien entre le rythme biologique et le risque de maladies. Mais pour le docteur Francis Lévi, directeur à l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif de l'unité de chronothérapie et de l'unité des Rythmes biologiques et cancers de l'Inserm, il existe forcément une correspondance entre les deux : "les études montrent que lorsque le système circadien est perturbé et qu'il ne fonctionne plus de façon coordonnée, on a un risque accru de développer des cancers, des maladies cardiovasculaires ou des maladies infectieuses".
La chronothérapie serait donc un moyen d'améliorer le traitement chez les patients atteints d'un cancer. Pourtant utilisé de manière confidentielle aux États-Unis, en Belgique, au Japon ou encore en Italie, il reste encore très peu utilisé en France. Et il est également à l'étude pour le traitement de la dépression et des troubles bipolaires.
Notez aussi que la perturbation du rythme biologique entraînerait diabète et obésité. Respecter un rythme naturel de veille/sommeil n'est donc pas à prendre à la légère.
Vous l'aurez compris : "pour conserver la santé, il est important de maintenir le rythme circadien", conseil de Leonard Guarante, professeur de biologie au MIT (Institut de Technologie du Massachussetts).
Sources : enviro2b, psychomedia