Une équipe internationale de chercheurs juge que l’Univers se meurt petit à petit. Mais le processus devrait encore se poursuivre durant des milliards et des milliards d’années…
L’Univers se meurt à petit feu, à en croire l’étude d’une équipe internationale de scientifiques. Et pour cause : ces derniers ont mesuré l’énergie générée par 200 000 galaxies, et en ont conclu qu’elle était deux fois moins importante qu’il y a deux milliards d’années. À cet effet, les chercheurs ont effectué les mesures d’énergie les plus rigoureuses jamais menées à bien jusqu'à ce jour, et ce dans une portion relativement importante de l’espace.
Pour les scientifiques, l’énergie en question a été divisée par deux, et poursuit son déclin. Tant et si bien que Simon Driver, chercheur au Centre international de recherches radioastronomiques (Icrar) ) dans l’État d’Australie occidentale, voit l’Univers dans une phase de vieillesse irrémédiable, qui durera pour toujours. Reste qu’il faudra encore patienter un certain moment avant qu’il rende véritablement son dernier souffle. Certains spécialistes parle de plusieurs milliards d'années.
7 télescopes surpuissants utilisés pendant huit ans
En pratique, les scientifiques ont passé au crible des galaxies dans 21 longueurs d’onde distinctes, et ce à l’aide des sept télescopes les plus puissants du monde au cours des huit dernières années. À noter dans le détail que deux télescopes spatiaux de la Nasa, un de l’Agence spatiale européenne (ESA) ainsi que celui de la Nouvelle-Galles du Sud, ont notamment été utilisés. D’autre part, une trentaine d’universités australiennes, européennes et américaines ont participé à cette aventure.
C’est quoi, l’énergie de l’Univers ?
Il faut savoir que la majorité de l’énergie circulant dans l’Univers a été produite à l’issue du Big Bang, mais qu’en parallèle, de l’énergie provenant de la fusion thermonucléaire dans les étoiles s'est sans cesse libérée. Jusqu’à présent, les scientifiques savaient déjà que le rythme de création d’étoiles tendait à décliner considérablement. Mais ils ignoraient qu’il en était de même sur l’ensemble des différentes longueurs d’onde.
Quoi qu’il en soit, les données obtenues grâce à cette étude internationale pourraient permettre de cerner avec plus de précisions la formation des galaxies.