Les adolescents ont souvent soif d’indépendance et souhaitent partir en vacances avec leurs amis, loin de leurs parents. D’après les spécialistes, ces derniers devraient encourager leurs enfants dans leur démarche malgré leurs craintes.
Passer l’été avec les copains est une expérience que de nombreux adolescents souhaitent réaliser. Si un “non” systématique n’est pas recommandé, quelques précautions s‘imposent.
Des facteurs à prendre en compte
Dans la majorité des cas, les parents tombent de haut dès que leurs enfants annoncent leurs souhaits de passer les vacances d’été avec leurs amis. Ils sont ainsi confrontés à un dilemme : refuser quitte à passer pour des ringards ou accepter au risque d’exposer leur progéniture à des dangers potentiels. Pour Damné Mbow, de la ligne Interservice Parents, la décision repose sur de nombreux paramètres parmi lesquels on retrouve la confiance des parents envers leurs enfants et le degré de maturité de ces derniers. Par exemple, un adolescent capable de préparer son petit-déjeuner peut se nourrir correctement hors de chez lui.
De nouvelles expériences nécessaires
Pour Catherine Jousselme, les parents devraient accompagner leurs enfants dans leur désir d’indépendance. Le souhait de partir en vacances avec ses copains prouverait que l’adolescent n’a pas peur d’affronter l’inconnu. Selon la pédopsychiatre, un adolescent a besoin de faire de nouvelles expériences et de savoir que ses parents lui font confiance. Il serait préférable de l’accompagner dans l’organisation et la réalisation de son projet afin d’éviter les déconvenues. C’est aussi l’occasion pour les parents de responsabiliser leur adolescent.
Lâcher du lest petit à petit
Catherine Jousselme conseille de lâcher du lest petit à petit afin de trouver le bon équilibre entre le laisser-aller et la surprotection. Dans un premier temps, un séjour en colonie de vacances est recommandé. L’adolescent passe ainsi l’été loin de ses parents, mais au cœur d’une structure organisée. Les activités sont encadrées afin de limiter les risques d’accident. L’année suivante, il peut camper avec ses amis, mais accompagné d’adultes pouvant intervenir en cas de nécessité. Si tout se passe bien, l’été suivant, il pourra partir avec ses copains à condition de donner signe de vie régulièrement.