Des chiffres alarmants
En France, le cancer, les accidents de la route, le paludisme et la guerre réunis représentent un risque moins important pour les femmes (15-44 ans) que le viol et la violence conjugale... L'alerte avait été lancée l'an dernier par la Banque mondiale, mais le sujet est malheureusement toujours d'actualité.
Car, chaque année, plus de 220 000 Françaises sont victimes de violences et plus de 80 000 de viol, agression sexuelle ou tentative de viol. En 2015, 122 femmes françaises ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.
Le Ve plan de lutte contre les violences faites aux femmes a pour but de réduire ces nombres en mettant en place diverses actions.
L'hébergement d'urgence, une nécessité
Mettre à l'abri les femmes victimes de violences est essentiel mais aussi compliqué. C'est pour cela que le gouvernement souhaite créer 350 places d'hébergement d'urgence dont 100 réservées aux femmes, sans enfants, âgées de 18 à 25 ans.
Le gouvernement souhaite aussi pérenniser les dispositifs déjà existants. Depuis 2014, 1 550 places d'hébergement ont été créées (94 % de l'objectif à atteindre en 2017).
De même, des véhicules spéciaux vont être testés dans 25 départements pour conduire certaines victimes vers les hébergements d'urgence ou encore les commissariats.
L'importance de porter plainte
Pour mieux protéger les femmes victimes de violences, il faut encourager ces dernières à porter plainte. Pour rappel, seule une femme sur huit victime de viol ose le faire.
L'un des objectifs du Ve plan est donc de libérer la parole. Comment ? En tentant de « recueillir des preuves des violences en l'absence de plainte », par exemple.
La protection des enfants et des femmes isolées
Autre objectif du Ve plan de lutte contre les violences faites aux femmes : mieux protéger les enfants et les femmes isolées. Ainsi, 143 000 enfants vivent dans un foyer dont la maman se dit victime de violences (par son conjoint ou ex-conjoint). Des « espaces de rencontre protégés » accueillant les hommes violents et leurs enfants sont en projet.
Les femmes isolées géographiquement (campagne...) sont elles aussi concernées. Des permanences d'écoute vont par exemple être créées dans les maisons de service.
La communication, un élément essentiel
Gifs, campagnes publicitaires, réseaux sociaux... Le gouvernement a décidé de jouer la carte de la communication pour dénoncer tout ce dont les femmes sont victimes (sexisme, violence...). Des messages à partager sans modération !