Dans un entretien rapporté par le site TechRadar, lundi, le créateur du célèbre bouton "J’aime" a détaillé les raisons pour lesquelles son corollaire "Je n’aime pas" ne serait jamais mis en place.
Qu’importe les nombreux utilisateurs militant pour l’apparition du bouton "Je n’aime pas" sur Facebook, celui-ci ne figurera certainement jamais sur le réseau social. Pour expliquer pourquoi, le créateur du célébrissime "J’aime", Bret Taylor, a donné une interview au site TechRadar, parue lundi. Selon lui, la principale raison pour laquelle ce bouton n’a pas été intégré et ne devrait pas l’être de sitôt, est sans surprise son aspect négatif, qui pourrait entraîner des phénomènes malheureux. L’occasion pour le développeur, notamment ancien directeur technique de Facebook, de prendre l’exemple du cyber-harcèlement.
Et Taylor d’ajouter que le bouton "Je n’aime pas" seraient potentiellement à l’origine de dérives d’ordre social. Le mieux serait donc d’après lui de poster un commentaire pour manifester son désaccord, des mots plus précis valant mieux qu’un simple bouton rédhibitoire.
Le bouton "J’aime", fruit d’une longue réflexion
Au tout début, le bouton "J’aime" a été créé pour permettre aux utilisateurs d’approuver un post, mais sans pour autant avoir besoin de rajouter quoi que ce soit. Partant du principe que de nombreux commentaires consistaient en un unique mot tel que "cool" ou "wow", ce bouton a donc optimisé le processus en le résumant en un seul clic. Toutefois, la mise en place de ce dernier aurait selon Taylor donné lieu à moult débats. À noter que d’autres boutons ont d’ores et déjà été testés sur le réseau social par le passé, comme "Acheter" ou encore "Je compatis".
Reste qu’au-delà des déclarations de son inventeur, le bouton "J’aime" est désormais indispensable à Facebook. La raison est simple : c’est lui qui permet au réseau social d’identifier avec précision les caractéristiques et les goûts des utilisateurs, à l’instar de leur âge, leur orientation politique, leur sexualité ou même leur quotient intellectuel (Q.I.). Des informations qui sont par la suite utilisées par le groupe afin de développer des campagnes de publicités ciblées sur le réseau social. De fait, les pratiques de Facebook sont en réalité nettement moins reluisantes que ce que ses employés veulent bien admettre en public. Ce qui peut donc laisser quelques doutes quant aux réelles motivations concernant le bouton "Je n’aime pas".
Sources : techradar, numerama, francetvinfo