À l’occasion de la sortie du dixième film de David Fincher, Gone Girl, prévu en salles ce mercredi 8 octobre dans l’Hexagone, un vidéaste a tenté de passer en revue les particularités du cinéma du papa de Se7en à travers une vidéo (ci-dessous).
Gone Girl, le dernier Fincher, sort en salles ce mercredi 8 octobre. Le moment semblait donc tout choisi pour le talentueux Tony Zhou, vidéaste-monteur, pour proposer un montage rendant hommage au style pas comme les autres de David Fincher. Évidemment, il n’y a rien d’étonnant à affirmer que la technique d’un réalisateur comme Fincher est virtuose. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un œil sur n’importe lequel de ses films – même Alien 3. Pour autant, qu’est-ce qui fait vraiment la différence avec, pour citer en exemple un extrême, un cinéaste comme Michael Bay ? Qu’est-ce qui fait que son cinéma est beaucoup – mais alors beaucoup – plus fin et exigeant que celui du faiseur de Transformers ?
Pour Tony Zhou, la réponse est simple : ce qui fait la différence est ce que ne fait pas David Fincher. Ainsi, les films du papa de Fight Club se définiraient non pas par ce qu’ils montrent mais par ce qu’ils ne montrent pas. Par exemple, contrairement aux films dévastateurs et vides de Michael Bay, ceux de Fincher ne comportent pas de plans caméra à l’épaule. Il ne s’agit que d’un exemple, mais si Transformers utilise tous les effets outranciers possibles et imaginables pour créer l’illusion d’une action, The Social Network joue quant à lui la carte du minimalisme pour un résultat pourtant nettement plus vif. Ainsi, tout en s’imposant un cadre bien délimité et une économie d’effets, David Fincher parvient, avec beaucoup plus de brio que la plupart, à mettre en scène des histoires puissantes.
David Fincher - And the Other Way is Wrong from Tony Zhou on Vimeo.
Zhou met par ailleurs l’accent sur la faculté du réalisateur à organiser des dialogues passionnants entre ses personnages – pensez à Zodiac ou à The Social Network. Ou comment une discussion se révèle tout aussi prenante que n’importe quelle grande scène d’action. Avis aux inconditionnels de Fincher : si vous restez jusqu’à la fin de la vidéo, sachez que vous aurez le droit à quelques mots agréables du réalisateur…