Le téléchargement illégal est une pratique sévèrement sanctionnée par la loi. Selon les informations du Figaro, 10 millions de Français téléchargent illégalement. Le phénomène touche également les salariés, qui n’hésitent pas à télécharger durant les heures de bureau, et ce, malgré les risques. Or, les sanctions appliquées par les employeurs vont du simple avertissement au licenciement.
Pour se divertir un peu au travail, les salariés surfent sur le web. Certains n’hésitent pas à se rendre sur des sites de téléchargement ou de streaming, malgré les risques qu’ils encourent. Si les entreprises ont adopté des mesures pour enrayer le phénomène, les récidives existent toujours, d’où la mise en place de sanctions, telles qu’un avertissement ou un licenciement. Voici en détail les risques que vous encourez si vous téléchargez au travail.
Quelques mesures contre le téléchargement illégal
La tentation de surfer sur Internet touche de nombreux salariés durant les heures de bureau. Cela va de la simple visite de sites ludiques au téléchargement de films, de séries ou de chansons. Près de 10 millions de Français se rendent ainsi sur les sites de streaming ou de téléchargement illégal, selon le Figaro. Cette pratique touche de plus en plus de salariés, qui préfèrent télécharger au travail qu’à la maison, par peur d’avoir un avertissement Hadopi à domicile, d’après les observateurs.
En outre, les employés n’hésitent pas à se rendre sur les sites de téléchargement illégal durant les heures de pause. Suite à une fréquentation accrue de ces portails, les entreprises ont pris quelques mesures pour empêcher de télécharger ou d’installer des logiciels sur les ordinateurs. Un blocage des adresses web relatives, ainsi que des réseaux sociaux, a été mis en place afin de remédier à la baisse de la productivité. Une étude menée par l’entreprise française Olfeo a par ailleurs démontré que les employés passent 50 minutes de leur temps au travail à surfer sur Internet à des fins personnelles.
Du simple avertissement au licenciement
Surfer pour le plaisir au travail est toléré, du moment qu’il n’y a pas d’abus. Cependant, le téléchargement illégal entraîne des sanctions sérieuses qui dépendent de la gravité de votre faute et de l’appréciation de l’employeur.
Selon Maître Éric Rocheblave, ‟télécharger c’est utiliser son ordinateur à des fins personnelles. Or, dès qu’on l’utilise à d’autres fins à l’insu de son employeur, on est en tort, même s’il peut y avoir une certaine tolérance”. Ainsi, les pénalités peuvent aller du simple avertissement au licenciement. Ces sanctions sont également valables pour le visionnage de vidéos sur les sites de streaming.
Quand l'employeur décide de saisir la justice
Les risques qu’encourent les salariés téléchargeant illégalement au travail ne s’arrêtent pas uniquement à l’avertissement ou au licenciement. En effet, l’employeur peut saisir la justice.
La justice a ainsi été saisie pour le cas de Mickaël P. en 2007, licencié pour avoir téléchargé des fichiers musicaux au bureau, après avoir installé sur son ordinateur le logiciel eMule. Mickaël P. a eu beau contester son licenciement, la justice en a décidé autrement en qualifiant son acte de faute grave.
Sachez tout de même que des recours existent si cela vous arrive, bien que vous soyez en tort. Selon Maître Éric Rocheblave, l’entreprise doit avoir la preuve du téléchargement et prouver que vous en êtes effectivement l’auteur. Vous avez également la possibilité de contester la légalité des preuves et de vous retourner contre votre employeur. À condition toutefois de prouver que vous n’étiez pas au courant de la mise en place d’un dispositif de filtrage ou de vérification des postes d’ordinateur de l’entreprise.
Sources : huffpost, economiematin