Lundi 10 mars, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a publié le résultat de l’analyse d’une centaine d’échantillons de volaille. Conclusion : une partie d’entre eux recèlent des bactéries résistantes à certains antibiotiques.
Après avoir passé au crible une centaine d’échantillons de poulet et de dinde vendus en grandes surfaces et dans les marchés, l’association UFC-Que Choisir a conclu que plus de 26% des morceaux analysés contenaient des bactéries pour la plupart résistantes aux antibiotiques.
61% des échantillons contaminés porteurs de bactéries antibiorésistantes
L’UFC-Que Choisir a déterminé que la résistance aux antibiotiques était très répandue chez les bactéries détectées sur les morceaux de volailles fréquemment consommés. 61% des échantillons contaminés contenaient des bactéries résistantes à certaines familles d’antibiotiques. Plus inquiétant encore, 23% de ces bactéries seraient résistantes à des antibiotiques critiques comme ceux utilisés en médecine humaine pour soigner les pathologies graves.
Les volailles standards et premier prix particulièrement touchées
Parmi la centaine d’échantillons analysés par l’UFC-Que Choisir, les volailles dites biologiques sembleraient moins touchées par l’antibiorésistance que les volailles standards et premier prix. À noter que même les volailles Label Rouge renferment des bactéries parfois résistantes aux antibiotiques dits critiques.
Un danger sanitaire
Pour l’UFC-Que Choisir, le danger vient du fait que la viande est habituellement manipulée par le consommateur avant d’être cuite. Par conséquent, les "déchets" de type peau de poulet sont jetés à la poubelle et contribuent à diffuser dans l’environnement des bactéries porteuses de pathologies non traitables par antibiotiques. Notons qu’il n’y a toutefois (normalement) plus de danger une fois que la viande est cuite.
Sources : UFC-Que Choisir, Le Monde