Selon des scientifiques allemands et des spécialistes de la NASA, la technologie de motorisation EmDrive pourrait bien voir le jour. Largement décriée et même taxée d'"impossibilité scientifique" il y a 15 ans, ce concept plus de mille fois plus rapide que la propulsion photonique a désormais le vent en poupe. Certains parlent même de rejoindre la Lune en tout juste 4 heures grâce à elle. Explications.
Imaginez un moteur à même de produire une poussée plusieurs milliers de fois plus efficace que la classique voile solaire. Une vélocité telle qu’il suffirait de quatre heures pour arriver sur la Lune, de 70 jours pour rejoindre Mars et de 18 mois pour gagner Pluton. Cet énoncé au goût de science fiction, c’est pourtant ce que permettrait de réaliser le moteur EmDrive (pour ElectroMagnetic Drive). Technologie initiée il y a une quinzaine d’années par le Britannique Roger Shawyer, mais à l’époque particulièrement raillée par la NASA.
Pourtant, le concept de Shawyer, au départ considéré comme une impossibilité scientifique du fait d’un fonctionnement jugé contraire aux lois fondamentales de l’action et de la réaction, reprend du galon. Et pour cause : alors que la NASA estimait la technologie applicable il y a peu, c’est dorénavant le président du Département Space Systems de l’Université technique de Dresde (Allemagne) qui vante les mérites de l’EmDrive.
C’est quoi, l’EmDrive ?
En pratique, l’EmDrive se sert de l’énergie solaire afin de produire des micro-ondes multiples remuant d’avant en arrière au sein d’un espace hermétique. À condition qu’aucun problème ne survienne, le mouvement en question devient perpétuel et peut théoriquement propulser un appareil, et ce sans alimentation en carburant. Ce qui a gêné pendant longtemps la communauté scientifique est que l’invention remet en cause une loi basique de la physique, à savoir qu’il est nécessaire de pousser dans la direction opposée, afin d’avancer dans une direction.
Reste maintenant à savoir quand les scientifiques seront en mesure de concrétiser le concept de Shawyer. La NASA semble quoi qu’il en soit bien décidée à travailler sur l’EmDrive. Affaire à suivre.