Les plus grands voyageurs ont toujours suscité la fascination de tous. Cependant, ce mode de vie comporte des risques, selon une enquête réalisée par des universitaires suédois et britanniques.
Des chercheurs et étudiants issus des universités de Linnaeus en Suède, et de Surrey au Royaume-Uni, viennent de publier les résultats de leur étude sur les risques liés à l'hyper mobilité. Résultat : les personnes qui effectuent plusieurs milliers de kilomètres en avion tous les ans s’exposeraient à trois effets néfastes.
La première conséquence serait d'ordre physique, puisque le décalage horaire subi par les voyageurs trouble leur organisme. En outre, le fait d’effectuer plus de 135 000 kilomètres chaque année (équivalent à sept aller-retour Tokyo – New York) exposerait le corps humain à d'importantes radiations d'altitude, avec pour conséquence l'augmentation des maladies cardio-vasculaires et l'accélération du vieillissement.
Une vie sociale inexistante
Les autres conséquences de l’hyper mobilité sont émotionnelles et psychologiques. Les fréquents déplacements provoqueraient stress et sentiment de solitude, a fortiori s'il s'agit de personnes travaillant énormément. Sur le plan social, les grands voyageurs vivraient une déstabilisation sensible de leur vie familiale, entraînant d'importantes conséquences psychologiques. À noter que la majeure partie d’entre eux sont des hommes et qu’ils sont plus facilement touchés par les troubles dépressifs.
Ces problèmes affectifs et personnels concernent une minorité de la population, faisant partie de l'élite sociale. Il faut savoir en effet que 5% des Français voyagent énormément, engrangeant près de 50% de la distance parcourue, par rapport au reste de la population.