Malgré la suprématie de Google dans toute l’Europe, d'autres moteurs de recherche tendent à se différencier, comme Qwant. Jeudi dernier, l'entreprise franco-allemande a annoncé avoir levé 18,5 millions d’euros pour développer ses parts de marché.
Avec les 15 millions et les 3,5 millions d’euros respectivement injectés dans son capital par la Caisse des Dépôts et Axel Springer, Qwant compte acquérir 10% de parts du marché de la recherche en ligne. Éric Léandri, son PDG, mise sur le respect de la vie privée pour séduire les internautes.
La vie privée au centre des préoccupations
Le respect de la vie privée semble être le principal argument de Qwant pour conquérir les utilisateurs. D’après Éric Léandri, le moteur de recherche possède des data centers indépendants installés en France et n’utilise pas de cookies. En outre, Qwant n’enregistre pas l’historique de navigation de ses utilisateurs. Ainsi, il ne conserve aucune donnée sensible de ses utilisateurs. De même, Qwant promet aux internautes de ne pas leur envoyer de publicités liées à leurs recherches comme le fait Google.
Des objectifs réalistes
Grâce à ces financements, Qwant, qui compte actuellement 32 millions d’utilisateurs, se fixe pour objectif de porter ce chiffre à 100 millions d’ici la fin de l’année. Pour le président fondateur du moteur de recherche franco-allemand, devenir un concurrent direct de Google n'est pas le but. D’après lui, les internautes préfèrent utiliser des alternatives au géant américain dès lors qu’elles existent. Pour preuve, la part de marché de Google serait de 63% aux États-Unis, 50% au Japon, 48% en Russie et seulement 8% en Corée du Sud. Très discret sur son chiffre d’affaires, la start-up franco-allemande espère augmenter celui-ci de plusieurs millions d’euros en 2017 et atteindre 500 millions d’euros en 2021.