Wikipédia et science participative : l'avenir du crowdsourcing

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Wikipédia et science participative : l'avenir du crowdsourcing / iStock.com - zmeel
Wikipédia et science participative : l'avenir du crowdsourcing / iStock.com - zmeel

Faire participer le grand public à l’avancée de la science est une nouvelle tendance qui prend de l’ampleur avec le développement des moyens de communication. Le phénomène porte un nom, celui du “crowdsourcing”. D’autres s’y réfèrent en tant que science participative, science citoyenne ou même inventaire. Ancré dans l’évolution de la société moderne, ce phénomène rapproche le public des scientifiques.

S’il fallait citer un exemple concret de crowdsourcing, Wikipédia en serait la parfaite illustration. La plateforme numérique de connaissances matérialise l’idée même de la recherche participative. Avec le temps, le phénomène s’est agrandi de manière à impliquer davantage les citoyens dans les recherches plus poussées. La pratique jouit d’un grand intérêt social et scientifique. Décryptage.

Une façon de faire qui n’en finit pas d’évoluer

Le temps où la science n’était qu’une affaire de proéminents scientifiques est révolu. Avec la montée en puissance progressive de la science participative, les recherches sont désormais une affaire du grand public. Pour rappel, le crowdsourcing désigne l’étroite collaboration entre les acteurs de la science et de la société civile dans le cadre d’une recherche. Initialement limitée aux besoins du domaine scientifique, la production participative s’est généralisée à grande échelle, donnant naissance à :

  • Des plateformes de discussions et de propositions d’améliorations sociales comme change.org ;
  • Des plateformes de connaissances, dont l’incontournable Wikipédia, un pionnier de la recherche participative ;
  • Des plateformes de financement participatif ou crowdfunding.

La place du crowdsourcing dans la science actuelle

La généralisation de la recherche participative a permis de réduire l’écart entre la science et la société civile, mais pas seulement. En effet, le recours au crowdsourcing, de plus en plus courant dans les branches scientifiques, a permis des avancées conséquentes. Les recherches portant sur la médecine, l’agronomie et la science naturelle ne sont que quelques-unes à avoir grandement profité de la participation volontaire d’acteurs extérieurs au domaine à la collecte de données. Il arrive d’ailleurs que la science participative s’impose d’elle-même dans la mesure où elle permet d’obtenir massivement des données de toutes parts, mobilisées expressément dans le cadre d’une recherche. C’est notamment le cas du projet de science participative du CNRS, comptant sur la participation active des citoyens intéressés pour étudier les blobs.

Les enjeux éthiques d’une pratique qui prend de l’ampleur

Pour les besoins scientifiques d’une société moderne et capitaliste, la mise en œuvre de la stratégie de crowdsourcing doit répondre à des critères moraux afin de garantir sa pertinence et son objectivité. Si le grand public démontre un intérêt croissant pour la pratique, les attentes de chacun ont tendance à diverger. Certains s’attendent notamment à se faire rémunérer en échange de leur participation au projet scientifique. Pour conserver l’éthique de la pratique, la qualité des données recueillies et éviter l’“ubérisation” de la science, les recherches participatives doivent rester un acte de bénévolat. Ainsi, même les enfants, adeptes de projets scientifiques, pourront y prendre part.